Le premier salon visité, installé deux fois par an sur les quais bordant le bassin de l’Arsenal, était celui, réputé, de la brocante de la Bastille
Le port de l’Arsenal est formé par une partie du canal Saint Martin, il abrite maintenant des bateaux de plaisance et des bateaux-promenades destinés aux croisières fluviales sur les canaux au départ de Paris
Une passerelle en fer enjambe le port de l’Arsenal et de chaque côté des berges, sur les terrains de promenade proposés aux flaneurs, les brocanteurs installent leurs boutiques sous des tentes de fortune plus ou moins bien aménagées
Si les antiquaires se réservent l’immense pavillon bien chauffé de la place de la Bastille pour exposer leurs dispendieux trésors, les brocanteurs, le long du canal, font les délices des amateurs, comme nous, d’objets beaucoup plus modestes
Hélas ces objets anciens, mais aussi énormément de faux en provenance des pays de l’Est ou de Chine voisinant dans une fourchette de prix constamment à la hausse depuis quelques temps n’incitaient guère les collectionneurs, les mains dans les poches en raison du froid humide, à desserrer le cordon de leur bourse
Beaucoup de beaux objets anciens de couture proposés, mais aux prix défiant superbement les petits budgets !
Désespérant, au bout de deux heures de faire quelque trouvaille intéressante…
…Ce fut pourtant l’œil averti de mon époux qui repéra tout de suite les objets de mes convoitises !
Avec la bonne surprise de découvrir, bien cachés dans un amas d’objets quelconques, des petits ciseaux anciens de brodeuse, lot qui nous fut proposé à un prix n’excédant pas un caddie d’épicerie de fin de semaine !
Ils viennent compléter ma petite collection
Trois dames rejoignent également quelques photos anciennes, même si le temps des crinolines était passé à l’époque de ce cliché
Une petit plateau en étain, aux jolies bordures fleuries finement gravées, décrivant une scène d’une histoire japonaise bien connue, compléta nos trouvailles de ce jour
Modeste objet fabriqué au Japon au début du XXe siècle…
… sûrement pour les exportations en Occident des multiples objets dits « de bazar », époque où l’orientalisme de pacotille faisait fureur !