Voyage d’été à Aomori
Séjour à Aomori – Nebuta Matsuri – autres articles : 1 | 2 | 3 | 4 | 5
Aucunes sources fiables n’expliquent ni l’origine du Nebuta ni son nom d’ailleurs
Mais la dernière théorie pour rattacher le Nebuta au O’Bon, la fête où l’on célèbre ses défunts au mois d’août nous semble bien fantaisiste
Il suffit d’assister une seule fois au Nebuta pour comprendre que cette thèse est contestable
Nebuta no sato ou pays natal du Nebuta, est situé un peu en dehors d’Aomori sur la route des montagnes toutes proches dans un lieu encore sauvage planté de forêts de Hiba, une variante du cèdre dont les troncs élancés ont été employés dans de nombreux bâtiments anciens, bien loin même de leur lieu d’origine
Le site a été malheureusement endommagé par les travaux nécessaires au passage du Shinkansen, le train à grande vitesse qui relie depuis cette année Tokyo à Aomori directement
On raconte que le site de Nebuta no sato serait l’ancien village ou les Ezo se seraient cachés afin d’échapper au redoutable Tamuramaro
Le site abrite le tronc d’un antique cerisier planté autrefois dans un sanctuaire shinto et vénéré comme la demeure d’un kami
Un immense hangar sert de lieu d’exposition aux Nebuta qui ont tous été primés ces dernières années…
…Hangar abritant de biens sympathiques créatures comme ce dragon entre deux lanternes sur lesquelles est inscrit le nom du lieu
On peut comprendre là, étapes par étapes, les processus de fabrication des Nebuta
Une structure en bois sert de socle aux fils de fer façonnés selon la forme désirée, le système électrique est installé à l’intérieur avant que le papier blanc Washi collé en dernier puisse laisser transparaître la lumière
Puis après que la base du dessin composée de lignes noires soient dessinées à l’encre de Chine, de la paraffine est étalée sur toute la surface afin de recevoir les applications de couleurs vives qui deviendront ainsi éclatantes
Chaque créateur de Nebuta a développé un style original …
…Que l’on peut reconnaître d’année en année
Leurs authentiques créations deviennent des classiques…
…Que l’on retrouve sur nombre de produits dérivés……Cerf-volants, rideaux de porte, ou superbes boîtes de gâteaux de riz par exemple
Les expressions des figures paraissent stéréotypées, mais moi, j’y trouve beaucoup d’individualité, en tout cas la puissance des personnages ne laisse pas d’impressionner
La ville d’Hirosaki a aussi son Matsuri d’été que l’on appelle plutôt Neputa selon l’accent régional, assez différent de celui d’Aomori, même si les figures sont créées de la même façon
Des documents photographiques anciens ont été retrouvés…
…Où l’on voit que les anciens Nebuta étaient portés sur les épaules…
…Avant d’être installés sur des chars suivant leur taille qui ne cessait de s’accroître…
La documentation par contre est très abondante après-guerre, les appareils photos étaient bon marché et tout le monde en profitait !
De nos jours, au Nebuta no sato chacun peut s’essayer à devenir joueur de Taiko, le gros tambour…
…offert gracieusement par l’office du tourisme de la préfecture d’Aomori
Je sais que chaque famille ancienne d’Aomori possède ses propres photos de Nebuta
…Où il est toujours amusant de voir les évolutions de la fête au fil des années
Le site de Nebuta no sato réserve une petite partie de son espace aux enfants, grands et petits
Une petite rivière coule au milieu de la forêt…
…Où quelque familier des lieux se promène en toute quiétude, juste à nos pieds
Quelques boutiques pour les achats de souvenirs indispensables…
…Et bien sûr quelques propositions alléchantes…Bon, dans un endroit touristique, il ne faut pas chercher l’excellence
Mes séjours à Aomori se poursuivront dans de prochains articles…Si la lassitude n’a pas encore aliéné mes fidèles lectrices !
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Séjour à Aomori – Nebuta Matsuri – La fête de l’été :
I – Le Nebuta de nuit
II – Nebuta Bayashi
III – Les Haneto
IV – La fin du Nebuta
V – Nebuta no Sato
mais non Marie-Claude nous attendons vos articles avec impatience !
merci pour ces épopées !
Merci, Marie-Hélène, j’aurai donc encore la joie de vous emmener en voyage avec moi …