Voyage dété à Aomori
Japon – Séjour à Aomori – Balades dans la ville – autres articles :
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Quelques photos retrouvées avec bonheur dans mes archives, images prises lors de mes derniers séjours à Aomori, au nord du Japon
La région d’Aomori dans le Tohoku n’a pas eu à souffrir du tsunami et n’est pas sujette aux tremblements de terre fréquents … jusqu’à maintenant …
La ville d’Aomori, grand port industriel aussi bien que de pêche est entourée de montagnes aux pentes couvertes de forêts, la nature sauvage y est encore bien présente, presque aux portes de la ville
Région renommée pour ses produits agricoles, pommes, cerises, ail, et ses produits de la mer, coquilles Saint Jacques, calamars et poissons qui sont exportés dans tout le Japon
Le centre ville, une grande partie de l’agglomération fut détruite par les bombardements américains en 1945, est comparable aux autres villes japonaises modernes …
…où les constructions ont poussé de façon anarchique, les trottoirs en dehors du centre ville sont quasi inexistants et plein de trous ! et servent de terrain de manœuvre aux cyclistes zigzaguant entre les poteaux soutenant les fils électriques…
…lesquels forment des fouillis inextricables au-dessus des têtes, fils qu’il est impossible d’enterrer à cause des tremblements de terre et des incendies
Dès que l’on quitte le centre ville aux larges artères bordées de bâtiments très modernes, une succession de petites maisons construites de bric et de broc se pressent de façon désordonnée…
…alternant avec des hangars délabrés, de vétustes petits magasins en bois et tôle, ne donnant pourtant pas, grâce sûrement à la propreté, cette image misérabiliste attachée aux banlieues
Aomori est un pays de neige, les traverses de bois clouées sur les façades protègent les baies vitrées des amas de neige tombés des toits pendant les mois d’hiver
De nombreux petits jardins, souvent potagers, établissent des relais entre les maisons, l’abondante humidité du Japon favorise bien la croissance végétale
La journée commence à 6h 30 dans la rue avec Radio Taiso, vénérable institution au Japon depuis 1928 pour 10 minutes quotidienne de gymnastique douce
Une petite musique sautillante, reconnaissable entre toutes, diffusée par la radio mise à la fenêtre en montant le son, des riverains pas encore très bien réveillés se mettant en rang, une personne bénévole du quartier pour indiquer les mouvements (mon beau-père l’a pratiqué pendant une quarantaine d’années) les voitures patientant pendant ce temps au bout de la rue, c’est le spectacle de chaque matin dans notre quartier à Aomori !
Le soleil se lève tôt au Japon, petits et grands participent avec bonne humeur, à la fin de l’exercice tout le monde se salue en échangeant les nouvelles du jour, les enfants très curieux nous posent des tas de questions et sont ravis quand un voisin décide d’immortaliser notre petit groupe de quartier !
Puis vient un solide petit déjeuner, riz (complet chez nous) misoshiru ou soupe au miso (pâte de haricots de soja avec riz ou orge) légumes sautés, légumes en saumure et complément indispensable du petit déjeuner japonais : du Nattô, haricots de soja fermentés à la texture et à l’odeur assez surprenante, acheté frais à l’épicerie voisine chaque matin et dont notre famille raffole !
Quant au poisson grillé qui en principe est de rigueur et fait le délice de mon mari, c’est quand même trop difficile pour moi le matin !
C’est en marchant que je découvre le mieux les alentours de notre quartier excentré, encore beaucoup de vieilles maisons en bois ayant gardé leur toit de chaume…
… dans un environnement très verdoyant mais laissé quelque peu en friche…
…mais aussi de grandes demeures luxueuses à l’entrée imposante au jardin parsemé de lanternes de pierres au milieu d’arbres soigneusement taillés
Tout près de là, un Torii ou portique qui signale toujours l’entrée d’un sanctuaire shintoïste mais aussi un endroit particulièrement sacré se dresse entre deux maisons, il n’est pas rare d’en trouver de toutes sortes sur son chemin
Deux rues plus loin, au milieu d’un petit bois, le Jinja ou sanctuaire shintoïste du quartier quelque peu décrépi mais dont l’entrée reste imposante avec ses huit Torii en bois laqués de rouge, le nombre de Torii variant selon le degré de sacralité du lieu
La tresse de corde Shimenawa dans un sanctuaire shinto délimite le côté sacré réservé aux Kami, les esprits divins, de l’espace profane, attachée sur le dernier Torii elle renforce encore la protection du lieu contre les esprits malfaisants
Les tresses sont faites généralement en paille de riz, mais ici le rideau et le shimenawa sont nattés avec des cordes de chanvre, fibre libérienne encore bien utilisée dans la région
Généralement, l’entrée dans un sanctuaire Shinto est réservée aux seuls desservants, les fidèles se contentent, en agitant une corde munie d’un grelot, d’invoquer les Kami devant l’entrée principale
Un petit bâtiment adjacent au sanctuaire dans une enceinte bétonnée et protégée par des barbelés offre une vision quelque peu surprenante dans un pareil endroit
Sur le semblant de trottoir, entre deux maisons, un petit abri à la disposition du voisinage, propose des légumes frais, des fleurs de jardin et quelques fruits, on se sert et on glisse dans une boîte, fermée d’un cadenas quand même ! le prix de sa « récolte »
Les jardins maraîchers sont encore nombreux pas très loin du centre ville d’Aomori
Moi qui déteste faire du shopping en général, j’adore faire des courses à Aomori et partout au Japon d’ailleurs !
Les magasins sont accueillants, les vendeurs courtois, que ce soit dans les boutiques d’artisanat, mes préférées que je quitte chaque fois à regret…
…ou bien dans les centres commerciaux pour acheter de l’alimentation, l’amabilité est une règle d’or, les Japonais sont loin de se douter des mœurs commerciales parisiennes !
Dans les supermarchés, impossible de trouver des produits périmés, des emballages déchirés, des rayonnages douteux, des paniers malpropres, une grande hygiène est de mise, notion dont on a oublié, hélas un peu trop l’usage dans ma banlieue !
Pause déjeuner dans un restaurant traditionnel du centre ville…
…Où l’on fait honneur aux produits de la mer …à des prix très abordables…environ 15 € avec riz et thé à volonté …
…menus simples dans un établissement classique mais pourtant recommandé chaleureusement par des gourmets de nos amis…Nous avons testé …Nous n’avons pas été déçus !
Le prochain article ira se balader jusqu’au port…
Mes photos ne font peut être pas rêver, elles ne sont pas du style des images habituelles du Japon sur papier glacé, juste des instantanés de la vie quotidienne en province
Quelques autres reportages sur Aomori en cliquant sur les vignettes dans la colonne de droite…
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Tu sais Marie-Claude, Hachinohe a ete aussi bien touchee par le tsunami….mais pas plus au nord, ca s’est arrete la.
Bon, ma valise est a peu pres prete, je vais bientot deserter car je menace de fondre completement chez moi !!!
Je t’embrasse,
Flo.
Oui Hachinohé, mais Aomori est nettement plus à l’Ouest, de plus la région est protégée par la péninsule de Shimokita côté Pacifique
Bon voyage de « retour », Flo !
Ah j’adore ces promenades empreintes de la simplicité du quotidien et de la saveur du vécu !Je regarde longuement les photos, je ne laisse pas de côté les commentaires, et j’en redemande.
Merci, Marie Claude et à bientôt à Aomori.
Merci Françoise de me suivre dans mes balades, allez je vous emmènerai encore à Aomori dans quelques jours…
Merci pour ce reportage sur la vie japonaise.
Merci Martine, de votre constance à me suivre
C’est justement parce que vos photos reflètent le Japon qu’on ne voit pas en Occident que je les aime, avec tous ces petits détails sur la vie quotidienne. Merci beaucoup pour ce joli voyage !
Merci Annick, vous avez bien saisi mes intentions, ou comment se démarquer du reportage habituel d’un voyage au Japon !
Votre exposition à Quilt en Sud m’a donné envie de parcourir rendre visite à votre blog. Merci à vous pour vos photos et vos commentaires : votre présentation est tellement éloignée des publications touristiques ! Là j’ai envie de me projeter !
Merci Francine, j’ai, quant à moi, beaucoup apprécié l’art et le goût avec lesquels vous créez vos chapeaux, et votre discrétion naturelle si plaisante…
Peut-être nous rencontrerons-nous encore, un jour…Qui sait ?