Jardin aux roses épanouies
J’apprécie depuis longtemps les tissus fleuris, surtout les grands imprimés aux motifs de roses épanouies
J’ai ainsi collectionné des coupons de tissus fins d’ameublement, rééditions ou inspirations des perses du XVIIIe siècle, textiles voués à un projet de quilt sur le thème du jardin
Jardin anglais – Cousu à la machine et quilté à la main – 200 cm x 200 cm – 2006
Le style des anciens tissus français correspond bien à l’idée que beaucoup de Japonais se font du romantisme de Versailles, de Marie Antoinette et de son Trianon !
Je destinais donc ce quilt à ma belle-sœur japonaise mais en définitive, à peine achevé, il fut offert, enveloppant de la porcelaine française, à une nièce de mon mari comme cadeau de mariage !
Les deux blocs assemblés forment un réseau en diagonale
Ce genre d’imprimés n’est pas facile à travailler en patchwork quand chaque dessin existant, assez chargé, doit être mis en valeur en évitant que la surface obtenue soit trop confuse
J’ai donc cherché un plan de quilt qui mêlerait dans un désordre équilibré les grands imprimés fleuris mariés à de petits motifs et le tout dans des couleurs variées
Mélange d’imprimés tendres et d’autres plus vifs
Comme le thème des étoiles ne m’a pas encore lassée, j’ai résolu de combiner deux blocs qui cousus côte à côte forment en diagonale un semblant de quadrillage plus ou moins apparent
Tissus français quasi exclusivement
Les quelques petits imprimés fleuris de tissus américains de chez Moda et des chutes des textiles d’ameublement de Laura Ashley, sont venus apporter leur renfort aux tissus français pour les fonds des blocs d’étoiles
Des couleurs de bleu grisé au mauve très clair…
Les petits motifs remplissent vaillamment leur rôle de mettre en valeur les grands imprimés !
Toutes les nuances de la couleur rose se marient aux verts tendres mais aussi aux jaunes et même aux bleus grisés chargés de calmer quelque peu toute cette surabondance colorée !
…Et du jaune aussi pour une note légèrement acide
La bordure est formée de rectangles de tissus aux grands imprimés mis bout à bout, non sans qu’une bande verte unie soit venue délimiter les différents espaces
Je me suis aperçue trop tard que le molleton de coton fin choisi pour cet ouvrage laissait exagérément des marques quand le quilt était plié puis déplié, mésaventure qui n’arrive pas avec les molletons super fins en synthétique que j’utilise d’habitude
Quelques tissus de base unis marbrés pour calmer le jeu ! (Pendant le quilting)
La doublure est un coupon d’une toile d’ameublement de Laura Ashley imprimée de boutons de rose sur fond écru
Une doublure écrue imprimée de roses
Les photos de ce quilt furent prises en situation dans un square de mon quartier, très rapidement par un jour ensoleillé, les couleurs ne s’en sortent pas toujours à leur avantage !
j’aime beaucoup mais j’aurais mis des unis ou faux unis pour bien faire ressortir les étoiles !
bon dimanche
biz isa
Oui Isa, je comprends bien ce que vous aimez ! Mais mon intention était de « noyer » les motifs principaux afin que le regard se perde sur la surface ainsi créée
La recherche des valeurs m’a demandé beaucoup de tâtonnements pour obtenir le dessin quadrillé que forme les blocs juxtaposés
j’aime beaucoup cette surface riche, voire saturée d’imprimés et de couleurs. C’est votre choix et je l’apprécie.
l’inconvénient du molleton coton marquant les plis a son bon côté, on peut légèrement le repasser, je le fais sans problème.
(quel est le molleton synthétique que vous aimez utiliser d’habitude ?)
bonne fin de dimanche à vous et merci pour votre blog si intéressant.
Merci Manuela, c’est en effet ce que je recherchais, une atmosphère de jardin exubérant mais où l’œil peut retrouver les éléments à leur place
Le repassage, quand le quilt est donné, est toujours aléatoire …
J’aime beaucoup le molleton super-fin de chez PSR sauf que la qualité n’est pas constante et qu’il coûte bien cher pour une fibre synthétique !
Merci Marie Claude pour nous montrer tous ces quilts et nous expliquer votre démarche Un vrai régal
Merci Martine, de votre indulgence amicale pour mon travail
Jardin anglais, oui ! on s’y croirait.C’est bien l’impression de foisonnement, mais très pensé, très construit, que donnent ces merveilleuses mixed borders dont je ne me lasse pas.Encore une oeuvre que l’on voudrait avoir chez soi, en cette fin d’hiver si grise et si mouillée. Amitiés, Marie Claude.
Merci Françoise, d’avoir saisi, comme toujours, mes intentions ! La contemplation des fleurs favorisant la sérénité, l’opulence d’un jardin fleuri fait rêver en toutes saisons !
Ces tons sont d’une douceur ! et quel travail. La mariée devait être contente.
Bonne journée et à bientôt pour le prochain article.
Merci Dane, je souhaite, quand on regarde ce quilt, que le travail d’assemblage cède devant cette illusion de jardin
Ah oui, le « nuage », il est très bien.
Face à ces coûts sévères, il m’arrive encore d’acheter du 1er prix pour l’ameublement au Mé St-Pierre (comme au tout début de mes travaux, en 1982) ce n’est pas si mal 🙂
Délicieuse semaine à vous !
Manuela, j’ai eu trop de déboires avec ce molleton montmartrois à cause des fibres qui migrent sur la surface du quilt entre autres…
Le molleton que j’achetais en GB est devenu hors de prix, reste PSR mais vraiment pour des articles qui se fabriquent au kilomètre, les prix restent excessifs !
Quant à moi, en plus de ce quadrillage un peu noyé, c’est la fraîcheur de ces couleurs que j’aime particulièrement. Bonne journée !
Merci Catherine, encore une fois nous partageons la même prédilection pour les couleurs des belles étoffes françaises d’ameublement, j’ai toujours pensé que ces tissus conviennent à merveille pour le patchwork
Je reviens voir ce quilt, moi j’aime ces passages aux contours bien définis vers un fouillis de jardin anglais (oui, ce quilt est si bien-nommé !) et ces quelques couleurs dissidentes qui, comme dans la nature, s’harmonisent finalement toujours… Quilt d’inspiration anglo-française qui continue certainement à évoquer la lointaine Europe dans ta belle-famille.
Je viens d’entendre parler d’une exposition, « Les Fêtes Galantes »… Tu nous feras peut-être un compte rendu ! Et j’aimerais tant qu’on fasse plus souvent des expositions « transversales », comme les Watteau et Fragonard entourés de quilts comme ce Jardin Anglais ! Rêvons, il en restera toujours quelque chose…
Katell, comme ce genre d’exposition n’aura jamais lieu, il faut se retrancher dans l’imaginaire et se faire sa propre exposition rêvée !
Une vie entière nourrie d’observations entre en jeu au moment de faire un quilt ! Comme cela me procure du bonheur et si en plus, l’ouvrage est intéressant à regarder par des connaisseurs…d’où ce modeste blog en guise d’exposition virtuelle !
Votre blog est passionnant. J’ai pris la liberté de l’indiquer en lien sur le blog d’une amie, pour qu’elle puisse venir le visiter. Si cela vous ennuie, dites-le moi simplement, s’il vous plaît, et je ferai le nécessaire. Ce commentaire tient lieu du courrier que je souhaitais vous envoyer, sans trouver la mention « Ecrivez-moi ». Merci beaucoup
Merci Nénette, les liens sont une partie intégrante des blogs, alors échangeons-les sans problème !
Vous pouvez m’écrire en cliquant sur « Contact » au-dessus de bandeau, en haut de la page d’accueil
Je me laisse bercer par les roses, jardin anglais ! J’ai une passion pour l’Albert et Victoria museum, surtout la salle 100, les samplers – j’ai cru comprendre que vous n’aimiez pas trop les samplers, ils me font rêver même si j’avoue en avoir peu broder – trop fantaisiste ! – et pas assez précise pour vos oeuvres qui demandent beaucoup de rigueur : « même si la peinture n’est pas étalée sur la toile, l’éclat des couleurs se reflète dans le regard intérieur… » Sôseki, ainsi je peux fermer les yeux et tenter de retrouver le jardin anglais, c’est sans doute une solution de paresseuse ! Mais un vrai bonheur !
Cela dit je suis un peu déçue par les activités de l’Albert et Victoria museum, bon je doit être un peu passéiste !!!!
Merci pour ce jardin anglais !
Les sampler en broderie, surtout les anglais des XVIII et XIXe siècles je les admire contrairement à ceux en patchwork que je trouve beaucoup plus frustes !
Ma salle préférée au V&A est celle des miniatures du XVIe siècle, une certaine Frances Howard me fascine depuis si longtemps !
Ce mélange me plait beaucoup, j’aime aussi (depuis peu) les fleurs et leur style désuet.
Je m’en sers aussi pour faire des visages brodés à la façon de Nadine Levé, je pense que vous connaissez aussi.
Bravo pour ces belles réalisations
J’aime aussi beaucoup le côté désuet de certains quilts fleuris ! Actuellement je me constitue une petite collection de tissus fleuris vintage trouvés en brocante…Pour un projet futur !