Quilts en tissus anciens japonais
Ce quilt, terminé au début de cette année, associe plusieurs étoffes distinctes toutes anciennes et toutes venant du Tôhoku, province du nord du Japon
Je possède une petite collection d’antiques tissus à rayures en coton, laine et soie dont les plus jeunes dépassent allégrement un siècle d’existence
Les kimonos tissés rayés et écossais devinrent très à la mode dans le Japon de la première partie du XXe siècle, les femmes de ma famille japonaise sacrifièrent ainsi à l’engouement des rayures !
Mes tissus rayés, modestes coupons et très petits morceaux furent thésaurisés soigneusement par ma belle-mère qui garda ainsi, en guise de souvenirs, des petites chutes de tissus de kimonos portés par les membres disparus de la famille
Plutôt que de conserver ces étoffes mémorielles à l’abri dans un tiroir, je résolus de les mettre en lumière en les associant à des tissus unis, chutes diverses rescapées après nombre de travaux de couture des femmes de la famille
Les unis ne sont en général pas les tissus favoris des quilteuses, leur impact visuel étant beaucoup plus intense que dans l’utilisation des étoffes imprimées, la maîtrise des zones colorées se révèle un peu plus délicate à mettre en œuvre
Associer ces unis plutôt vifs aux carrés à rayures beaucoup plus sombres sinon ternes sembla à première vue une démarche insolite, mais faisant fi de la difficulté, je privilégiai un modèle assez simple de bloc en vue de ne pas trop écraser les modestes tissus rayés
Afin de ne pas trop barioler l’ensemble, je choisis pour chaque bloc de tissu uni deux nuances de la même teinte, toutes les couleurs en ma possession purent ainsi être mises à contribution !
Dans le quilt, les tissus unis sont employés plusieurs fois mais à chaque fois les blocs les organisent dans une combinaison de teintes différentes
Chaque bloc de tissus anciens à rayures est unique, les différentes densités des étoffes et leur usure plus ou moins accentuée ne donnent pas un ouvrage tout à fait d’équerre malgré le soin apporté à la réalisation
Assembler ce genre de textiles reste toujours une gageure ! Mais sortir le patchwork des sentiers rebattus reste un défi qui m’enchante !
La bordure tire parti de grands lés d’un kimono ancien en laine teint à l’indigo dont les rayures sont tissées en ikat
L’étoffe de laine du kimono a subi un repassage un peu trop intempestif, quelques légères déformations sur deux côtés du quilt ne laissent pas de m’ennuyer..
…Petite mésaventure d’une quilteuse pressée de mettre un peu trop vite un terme à son ouvrage !
Bonjour Marie-Claude,
Merveilleux quilt dont les couleurs et le motif m’enchantent !
Bonne journée.
Merci Catherine, je suis si contente que vous aimiez ce petit dernier
bonjour Marie-Claude
Quelle joie de vous retrouver dans vos ouvrages : couleur, travail, respect de l’histoire sans nostalgie, partage sans forfanterie
Belle année à vous !
mh
Merci Marie-Hélène, vos observations me sont toujours aussi précieuses
La bordure indigo permet un éclairage lumineux des couleurs de la partie centrale, il est superbe. contente de vous lire à nouveau !
Merci Kristine,vos remarques si pertinentes sont toujours bienvenues
Bonjour, Marie-Claude,
Quel quilt précieux vous avez de nouveau créé! Le choix des couleurs, lumineuses et discrètes à la fois, leur placement, le simple dessin qui n’a pas l’air d’être simple du tout – c’est de l’art! Le regard voyage sur le quilt, on ne devient pas fatigué d’observer les détails! Et comme Kristine je suis contente de vous lire à nouveau!
Une très bonne année encore à vous et votre famille!
Merci Helen, que j’aime votre regard si perspicace…vous avez bien compris mes intentions…C’est un plaisir d’être si bien comprise !
Bonjour, J’ai découvert votre site il y a peu de temps car je débute en patchwork et sincèrement je suis émerveillée par tout votre travail et votre matelassage fait main est fabuleux. Pour moi c’est avec ça que j’ai le plus de mal surtout avec le tambour. Merci de nous faire voir toutes vos réalisations. J’ai vécu un pur moment de bonheur en les visionnant. Cordialement. A.G.
Merci Annick de vos propos si courtois
Je ne peux que vous encourager à persévérer, c’est en quiltant très régulièrement que vous acquérez la maîtrise de votre tambour…Je suis passée par là moi aussi ! Alors courage !
Quel plaisir Marie Claude de retrouver votre oeuvre en images! J’apprécie particulièrement les explications techniques, bien que ne pratiquant pas moi-même.
Je vous souhaite beaucoup de beaux moments de création et vous fais mes amitiés
Françoise
Merci Françoise, de votre constante amitié
Merci Marie-Claude pour cette magnifique livraison de votre travail !
Foin de la précision et de la géométrie… l’âge vénérable de vos tissus supportent parfaitement les imperfections « d’équerre » ils ont ainsi un aspect plus humains, vraiment artisanal. Tous mes ouvrages sont faits à la main, je n’ai jamais imposé le bruit de la machine à mes travaux, un sérieux obstacle à la méditation qu’est pour moi la transformation de mes « petits bouts » si précieux 🙂
J’ai aussi découvert dans mes recherches, que le kakishibu se fait avec des kakis… verts !
Au plaisir de vous lire bientôt et de découvrir de nouvelles merveilles.
Que le printemps breton qui approche vous inspire !
Avec mes amitiés
Pierrette
Merci Pierrette…A propos de la teinture avec le jus de Kaki…Je pense que vous connaissez le livre de Ryoko Sekiguchi « L’Astringent »…J’ai appris beaucoup sur les vertus du Kaki !
Merci Marie-Claude
Il est sur la pile 🙂
Actuellement je lis avec délices Sawako Ariyoshi, « Kaé ou les deux rivales » après « Les dames de Kimono ».
Ah! les kakis… les vrais, pas ceux qu’on voit dans les supermarchés, durs et insipides 🙁
Bien à vous
Pierrette
Je partage, chère Pierrette, votre goût pour les kakis mûris sur l’arbre, ceux que l’on déguste au Japon pendant l’automne, quel délice !
L’expérience faite ici…à ne plus recommencer !