Paris – Maison de la culture du Japon
« A l’aube du japonisme » – Maison de la culture du Japon – autre articles : I | II | III | IV | V
Sur l’invitation pressante de la France, décidée à rivaliser avec l’Angleterre pour la prépondérance commerciale en Asie, le Japon accepta de participer à l’exposition universelle de 1867 à Paris
Des articles de luxe d’une grande diversité, armes et armures, textiles, estampes, laques et céramiques de grande dimension, complétés d’antiquités furent rassemblés …
…et le navire chargé de les acheminer vers la France précéda celui de la délégation conduite par le demi-frère du Shogun, personnage influent et favorable à la modernisation du Japon
Le Japon, engagé sur la voie du changement, trouva ainsi l’occasion de montrer la qualité de ses productions dans tous les domaines artistiques
Les œuvres exposées remportèrent plusieurs médailles d’excellence, prix qui permirent de stimuler l’inspiration des artistes, de renforcer leur persévérance dans la création et l’innovation
Malgré l’enthousiasme du public venu en masse visiter les pavillons de l’Exposition, la préférence des Européens pour un certain exotisme était encore trop éloignée du goût artistique des Japonais
Ainsi, si toutes les pièces exposées furent admirées, beaucoup ne trouvèrent pas d’acquéreurs, à l’exception des céramiques vendues ou offertes aux musées parisiens
Il faudra encore quelques années avant que le Japonisme devienne à la mode !
En Europe, les amateurs éclairés de l’art japonais traditionnel n’étaient encore qu’une infime minorité et craignaient -déjà- la dérive du mercantilisme qui ne tarda pas à envahir l’Occident vers la fin du siècle
Pour l’Exposition, des personnalités françaises ayant déjà voyagé au Japon, suggérèrent aux autorités japonaises de présenter aussi des livres illustrés de légendes et de contes populaires et des recueils de peintures et de dessins
Des commandes d’estampes, apparentées à toutes celles qui furent importées en grand nombre au début des échanges commerciaux dans les années 1860, furent alors passées à différents peintres représentants de l’Ukiyo-e
Mais ce mouvement artistique étant arrivé à son déclin à l’époque, les descriptions de scènes du théâtre Kabuki ou des compositions historiques épiques sont alors produites dans un style très grandiloquent
Des peintures attribuées à Hokusai refermera cette série d’articles
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Paris – Exposition « A l’aube du japonisme » – Maison de la culture du Japon
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Magnifique, ce plat bleu à décor de grues !
Bonne soirée.
Oui Catherine, en effet une porcelaine bien extraordinaire, motif traditionnel dans une démarche créative tellement moderne pour l’époque