La route de Fushimi relie de nos jours le centre de Kyôto avec ce quartier excentré au sud-est de la ville
Nous quittâmes le matin notre quartier à Higashiyama pour nous rendre à pied au Fushimi Inari Taisha, le très renommé sanctuaire shinto de Fushimi
Pour cela il nous a fallu emprunter l’ancienne voie Fushimi kaidô, la route de Fushimi
A l’époque Edo (1603-1868) Fushimi était une ville où Hideyoshi, un puissant chef de guerre fit édifier un somptueux château, qui devint la résidence de Tokugawa Ieyasu, le premier Shôgun, château rasé quelques années plus tard
Ville shôgunale, Fushimi abrite aussi quelques tombes impériales
La route, devenue maintenant une banale artère, garde le souvenir d’une époque beaucoup plus glorieuse en témoignent quelques boutiques où survivent des activités artisanales traditionnelles
Autrefois, face à la demande de nombreuses sculptures nécessaires pour orner les temples et sanctuaires situés sur le chemin, un tailleur de pierres ne manquait pas d’ouvrage !
Des petits temples et autres sanctuaires, coincés entre les maisons et les immeubles d’habitation, se succèdent le long de la route, haltes obligées pour les pèlerins d’autrefois
Marcher en ville sur plus de 2 km donne faim !
Justement sur le chemin, et comment résister ! un fabricant de Senbei se trouvait là à point donné !
Biscuits artisanaux sucré/salés « à l’ancienne » dans la vrai tradition de Kyôto
Sur la route de Fushimi, il ne reste que de rares magasins très anciens et cette boutique coiffée de tuiles de céramique a échappé au temps puisqu’elle date de 1750 !
Elle est la seule survivante de la soixantaine de boutiques d’artisanat qui se succédèrent tout au long de la route à la fin de l’époque Edo (1603-1868)
Elle est de plus, l’unique boutique/atelier à commercialiser ces très célèbres Fushimi Ningyô, poupées de Fushimi
Alors qu’en 1856, le quartier comptait plus de 27 fabricants, Mr. Ônishi Shigetaro, issu d’une lignée qui œuvrait dans la même activité d’artisanat reste, de tout le Japon, le dernier créateur de ces poupées de terre cuite
Ce type de poupées d’art populaire date des premières années de l’époque Edo et reste le plus vieil exemple des poupées en terre cuite de tout le Japon
Elles étaient destinées à être offertes en signe de piété au grand sanctuaire Shinto de Fushimi
Elles représentent toutes sortes de personnages censés symboliser la personne qui les offrait mais elles servaient aussi de substitution en cas de maladie
Ces poupées qui peuvent paraître à nos yeux d’Occidentaux assez frustes sont considérées au Japon comme des œuvres élaborées justifiant leur prix conséquent !
Sur la route de Fushimi, découverte d’un petit temple bouddhiste qui recèle une splendeur pourtant méconnue
A suivre dans un nouvel article …