Ce mercredi 8 décembre, partis pour visiter une exposition au musée Guimet, nous sommes sortis du métro dans un quartier méconnaissable sous une neige tombant en abondance et masquant nos repères familiers
L’annexe du musée Guimet abrite un jardin japonais récemment restauré, mais un excès de précaution nous en interdisait l’accès
Une vision fugitive des bambous sous la neige …
…Dont la vivacité obstinée contrastait étrangement avec les arbres dénudés de l’avenue d’Iéna…
Les fenêtres des immeubles cossus, généralement cachées par les arbres se voilaient de nouveau avec une mélancolie étudiée
Jusqu’aux blancs fantômes pétrifiées de combattants oubliés qui n’en finissaient pas de s’attarder
Notre promenade hivernale nous a menés jusqu’à l’Étoile pour apercevoir l’Arc de Triomphe qui, rabattant un peu de sa superbe, semblait inviter sous son arche à un départ pour un lointain mystérieux
Les Champs Élysées, exceptionnellement feutrés semblaient se dissoudre lentement dans le paysage monochrome
Puis les illuminations de la soirée vinrent essayer de combattre cette atmosphère évanescente…
…Comme pour ramener à la vie la grande avenue et ses vitrines au luxe tapageur, ses cafés et restaurants chics qui côtoient, en les ignorant superbement, les fast food fréquentés par la jeunesse turbulente des banlieues
Les séduisantes décorations festives tentent d’animer la ville …
…Mais font durement ressentir que l’argent roi, partout, reste omniprésent
Loin de ces lieux de convivialité factice, la sérénité et le détachement, même recouverts d’or, restent infiniment désirables