Paris, Ville Lumière …
Sur la foi de cet axiome, en cette fin d’année, les touristes venus s’extasier sur les illuminations traditionnelles de Noël dans une capitale à la séduction tant vantée, restent déconcertés par la parcimonie des lumières qui ne sont plus de la fête
De cette réputation de Paris, les marchés de Noël en donnent encore une fois une preuve intangible…
…avec les baraques des Champs Élysées alignées en d’innombrables buvettes destinées à abreuver les touristes en vin chaud, des piquettes infâmes recyclant de façon inespérée tous les tords-boyaux d’une production vinicole pléthorique
Délestés de leurs euros sans doute surnuméraires, les touristes doivent faire preuve de solides estomacs pour ingurgiter frites, saucisses et autres beignets dégoulinants de graisse rance, Noël comme synonyme de mauvaise bouffe d’une navrante banalité indigne d’une ville si fascinante
Loin du style consumériste racoleur qui confond l’esprit bon enfant de Noël avec des exhibitions humoristiques s’embourbant avec délectation dans la vulgarité…
…les décorations feutrées des « beaux quartiers » jouent sur une discrétion de bon aloi, crise oblige…
…comme pour tempérer le luxe des accessoires dispendieux et complètement inutiles de leurs vitrines
Mais une fois chassé le naturel, il revient avec plus d’ostentation même si l’élégance affichée est enfin digne de la capitale
Rescapée des anciennes Halles, la rue Montorgueil arbore des illuminations festives, juste milieu entre magie de Noël et prospérité commerciale
Cette rue évoquait jusqu’à présent un coin rescapé du Ventre de Paris, mais elle se métamorphose peu à peu en quartier branché où les boutiques de fringues, alternant avec les boui-boui de fast-food, remplacent peu à peu le commerce de bouche et ses artisans
Quelques boutiquiers-confiseurs ne voulant pas rater le train de la mode affichent de biens curieuses présentations, les fétichistes seront ravis !
Les agréments lumineux clignotants dont se parent les restaurants pour touristes sur la Rive gauche battent en brèche les décorations sobres allant de pair avec le côté intello toujours revendiqué même si les boutiques de fringues ont depuis belle lurette remplacé les librairies !
L’approche de l’Ile de la Cité le soir, reste toujours un moment merveilleux…
…car la mise en lumière de Notre-Dame reste une parfaite réussite et cadre parfaitement bien avec l’attente de fin d’année
Un immense arbre sur le parvis de la cathédrale, beau fût s’élevant haut à l’assaut des tours…
…s’émaille de couleurs alternées dont un jeu sur le bleu évoque les grandes verrières gothiques de l’édifice
En ces temps troublés où un certain esprit de parti revendique le retrait des crèches des lieux publics, au moment où un rire graveleux répond aux actes obscènes d’écervelées impudiques dans certains lieux de culte…
…il est réconfortant de pouvoir aller admirer librement la mise en scène de la Nativité à l’intérieur de la cathédrale
Cette année, la tradition transporte la crèche aux Baux de Provence
De magnifiques santons portant haut cet artisanat populaire provençal, assez galvaudé par ailleurs, nous plongeaient dans une contemplation de ravis !
Il est désolant de voir des marchés de Noël si éloignés de ce qu’on aime !
J’ai trouvé celui de cette année à Toulouse meilleur que les années précédentes, moins « chinois » si tu vois ce que je veux dire ! Enfin les artisans retrouvent une place prépondérante, autant pour de bons produits alimentaires locaux que des objets de qualité. Il est aussi moins étendu, sans doute y a-t-il eu une certaine sélection…
Et quelle belle crèche tu nous montres là ! C’est la crèche idéale, telle que celles qui me faisaient rêver enfant, avec les santons mis en scène dans le beau pays de Provence où je croyais qu’était né Jésus quand j’étais petite !
Très joyeux Noël à toi et ta famille chère Marie Claude !
A Paris, la sélection du Marché de Noël des Champs Élysées est laissé au « roi des forains » propriétaire de la grande roue des Tuileries…ce qui explique les baraques à frites et autres gargotes de fête foraine
Les emplacements sont trop chers pour les vrais artisans alors le « Made in China » pitoyable, et c’est un euphémisme ! règne en maître !
Chez moi, à Asnières, il a fallu 4 jours pour installer une vingtaine de chalets, dont une moitié restèrent fermés, qui pendant 3 jours ne proposèrent que des victuailles de médiocre qualité …à fuir !
La crèche de Notre-Dame a renoué avec la tradition et c’est parfait pour retrouver son âme d’enfant !
Mes souhaits de joyeux Noël à toutes les personnes qui te sont chères et à toutes les abeilles toulousaines
Merci pour ces réflexions sur l’exploitation de le fête de Noël que je partage totalement.
Bonnes fêtes à vous ceux qui vous sont chers
Je crois que nous sommes nombreux à déplorer les dérives bassement mercantiles à cette occasion
Que cela ne nous empêche pas de fêter Noël dignement entre famille et amis, c’est ce que je vous souhaite, chère Martine
Ah oui Marie Claude, je partage entièrement votre avis sur ces illuminations à Paris que j’ai trouvées assez tristounettes, sur les Champs Elysées en particulier.C’était plus beau rue St Honoré, ce qui est bien le moins: clientèle oblige !
Quant aux marchés de Noêl,c’est l’écoeurement.Aux riches le luxe stupide des gavés, aux gens de peu la nourriture frelatée.Tout est en ordre.
Néanmoins , on cherchera sans se lasser les vraies richesses: l’amour, la paix, l’espérance.C’est ce que je nous souhaite.
Joyeux Noël!
Les désillusions de tous ordres successives ont gâché définitivement l’espérance des « lendemains qui chantent », et pour cela j’abandonne le monde livré à une consommation absurde …
Vivre l’amour et la paix dans la sphère privée n’est pas un mince exploit, c’est ce que je vous souhaite, chère Françoise