Paris – Mona Bismarck – American Center – 2010
Au XIXe siècle, l’industrie et ses nouveaux brevets d’invention favorise la production en masse de boutons
Une plus grande productivité fait perdre aux boutons beaucoup de leurs qualités artistiques
Même si une certaine continuité se manifeste toujours…
…Comme dans cette série de boutons réputés créés par Albert Parent, présentée en expositions itinérantes dans les salons et les foires en Europe
Dans les beaux boutons, le style, sinon l’esprit du XVIIIe siècle est encore présent, mais l’intention licencieuse est plutôt mièvre !
Les boutons luxueux de l’époque Napoléon III privilégient toujours les matières précieuses comme la corne, l’écaille, l’argent…
…Le cuivre, la nacre et l’ivoire…
…Dans des copies qui veulent retrouver le style si élégant du XVIIIe siècle
Comme toujours le bouton reflète fidèlement l’art de son époque…
…Et l’Art Nouveau en produit de nombreux avec des motifs empruntant de belles courbes aux formes végétales..
…Boutons essentiellement en métal
L’avènement de la Haute Couture en cette fin de siècle exige de beaux boutons originaux…
…pour satisfaire la Cour et la haute société parisienne raffolant d’accessoires prestigieux
Vers 1920, le style Art Déco avec ses nouvelles courbes mais surtout ses droites et ses angles fait la part belle au bois et au verre mais surtout aux matières plastiques
En 1930, les couleurs sont supplantées par le noir et le blanc
Après la seconde guerre, les boutons parlent de libération et d’espoir en bleu, blanc, rouge…
…Avec drapeaux, soldats de l’Alliance, croix de Lorraine
Quelques boutons que j’ai spécialement aimés…
…Pour leurs formes, leurs motifs ou leur raffinement…
…Boutons pour une collection…
…Virtuelle !
Dans les années 1930, les Américains avaient trouvé une manière originale …
…Et amusante de présenter les petits boutons de nacre
Clare Graham, artiste spécialisé dans le recyclage, tire son inspiration des boutons d’occasion qu’il chine dans les marchés aux puces
« Mon travail porte sur des processus simples appliqués un nombre incalculable de fois, jusqu’à cette accumulation prenne un sens »
Lauren Lévy choisit les boutons comme principal moyen d’expression
» les boutons incarnent à la perfection les notions de perte, de joie, de tristesse, de tendresse et la folie découlant de ces extrêmes »
Amalia Amaki s’inspire de son histoire familiale et de son héritage américain pour bouleverser les façons de voir de la culture traditionnelle afro-américaine » pour abolir les frontières entre le soi-disant artisanat et le soi-disant grand art »
Lisa Kokin, « boutonologue » auto-proclamée crée des portraits au moyen de milliers de boutons attachés par des fils de tension
« Je peins avec des boutons, en élaborant ma palette au fil de l’œuvre, ajoutant et retranchant jusqu’à ce que l’interaction entre les formes et les couleurs se fonde en une image cohérente »
Un petit clin d’œil pour terminer pour « le plus gros bouton du monde » !
Les panneaux explicatifs dans l’exposition m’ont aidée pour les légendes des photos
[Site web :Mona Bismarck-American Center]
Beaucoup d’éclairage direct sur les vitrines ne donnent pas des photos de qualité, rien ne vaut la visite in situ…
…Juste un petit reportage pour donner une idée de cette très riche exposition