Londres – 2006
Un week-end à Londres juste avant Noël pour visiter deux expositions…
L’une consacrée à Vélasquez à la National Gallery…Heureusement avec des billets réservés à l’avance, car faire la queue par un froid glacial n’était pas dans nos intentions !
…et la seconde aux portraits et dessins du peintre Hans Holbein à la Tate Gallery
Bien qu’Allemand, Holbein est devenu par la faveur royale, le portraitiste de la Cour de Henri VIII et des hommes illustres de son temps, apportant en Angleterre un style de peinture jusque là inconnue, influencée par les découvertes picturales italiennes et le style français
Henry VIII, l’homme et le monarque se confondent dans la dignité royale, le Roi représenté comme symbole de l’état
Anne Boleyn, décapitée sur ordre du roi, victime de son ambition et de n’avoir pas eu d’héritier mâle
Dessin tout de sensibilité ou le charme d’une femme volontaire
Cette dame au surprenant bonnet de fourrure, peinte avec une certaine intimité, rare à cette époque de portraits d’apparat
Erasme ou l’Humaniste, bien que philosophe n’a pas dédaigné cet élégant portrait !
Déception au Victoria And Albert Museum, tout le département consacré aux textiles était fermé ! Mais heureusement, les salles des peintures anglaises, et les plus belles miniatures de l’époque Tudor étaient réunies là
Les deux peintres miniaturistes Nicholas Hilliard et Isaac Oliver dont les œuvres de très petits formats convoquent les personnages les plus remarquables de la Cour de Henry VIII et de sa fille Elizabeth Ière
Les atours somptueux sont rendus avec une précision minutieuse et la physionomie avec un charme troublant, image rêveuse dans un tourbillon de dentelles et de soies diaphanes
Sir Walter Raleigh,favori de la reine Elizabeth Ie. Le peintre a admirablement mis en valeur la fraise imposante sur laquelle repose la belle tête aristocratique
C’était une époque violente, de pouvoir absolu où les aristocrates en défaveur perdaient leur tête sur le billot avec une élégante désinvolture
Les miniatures de Nicholas Hilliard, délicates et raffinées comme celle de ce jeune homme exprimant toute la mélancolie d’un « muguet » de cour en proie au mal d’amour
Les salles présentant la très riche collection d’instruments de musique étaient désertes, nous avons pu tout à notre aise, profiter de nombreux extraits de musique insolite
Aperçu d’une robe extravagante dans une salle consacrée à la vie de la Cour au XVIIIe siècle…
…Et quelques textiles assez bien cachés au fond de vitrines !
Grands espaces clairs au V & A Museum pour les salles consacrées à la ferronnerie d’art…Et il y en avait beaucoup !
C’était Noël aussi au musée !
Que les musées anglais sont donc bien faits ! et de plus gratuits !
Brève visite de Londres et de ses illuminations assez quelconques, Paris est bien plus beau à cette époque de l’année !
Pas de shopping, mais une visite s’imposait au magasin Liberty dont j’aime infiniment les tissus du même nom
Le magasin Liberty a été fondé à la fin du XIXe siècle, avec une façade de bois à l’ancienne, vrai pastiche du style architectural de l’époque Tudor
Hélas ! très peu de tissus à ce moment là, que des fins de séries pas très engageantes…
L’étage consacré à la mercerie propose surtout des kits de tapisserie, inspirés en grande part par les copies des ouvrages des Arts and Crafts du XIXe siècle, et par le style anglais traditionnel : grosses fleurs, chiens et chevaux
Le dernier étage était celui des décorations de Noël, entièrement « made in China », le reste du magasin est occupé par les vêtements et la cosmétique de luxe, les mêmes que l’on trouve partout dans toutes les capitales européennes
Un week-end trop court, surtout avec le temps largement consacré aux expositions et à la longue visite du Victoria and Albert Museum
En quittant l’hôtel de matin de bonne heure pour voir un peu de nature en pleine ville
Quelques photos pêle-mêle sorties d’un piètre appareil, prises au hasard des quartiers traversés …
…Et vite prises à cause du froid mordant qui nous accompagnait !
Londres et ses jeux de couleur sur les architectures de brique…
…Ses Pub pour se réchauffer…
…Surtout maintenant qu’ils ne sont plus les repaires des fumeurs !
Salués par le grand Will en personne !
Pas le temps pour la relève de la garde à Buckingham …
…Mais La Horse Guard Parade, sur notre chemin, était assez farfelue ! Des capotes et des bottes trop grandes pour les petits gabarits des nouvelles recrues…
…Des chevaux indisciplinés qui se croyaient au manège…Les fous-rires étaient au rendez-vous !
Plus héroïque, le valeureux Nelson du haut de sa colonne scrute la mer pour l’éternité face à un retour possible de l’Aigle ?
Petite promenade vespérale sur les quais de la Tamise, accompagnée d’un vent glacial…
…Où le pont illuminé ne fait pas oublier la proche Tour de Londres de sinistre mémoire
Architecture imposante pour le plus grand pont basculant jamais construit
Le « Tub », ses jonchées de journaux sur le sol et ses boîtes de lunch « fast food » vides abandonnées sous et sur les sièges !
La petite escapade est terminée