Salon « Pour l’amour du fil » 2018 – Les indiennes dans les costumes provençaux

Nantes – Salon « Pour l’amour du fil » – Avril 2018 – VI –

L’association « Trésors, patrimoine et étoffes à Marseille » ayant pour but l’étude et la valorisation de costumes anciens, exposa dans le thème du Salon « On dirait de Sud » des tenues complètes féminines dans lesquelles les Indiennes provençales étaient mises à l’honneur

Une élégante au XVIIIe siècle en caraco et jupe piquée – Vers 1780

La jupe de l’élégante aux motifs floraux entrelacés est inspirée par une indienne, le casaquin est en soie et la coiffe dite « la coquette » en mousseline brodée des Indes s’orne d’une dentelle de Valencienne

La basque du casaquin est appelée « pet-en-l’air »
En Provençal elle était nommée « caracaca « ou « cacaraca » par analogie à la crête et au cri du coq

La jupe piquée de la bastidane est une indienne dite « Petit jardinier buisson à fleurs », la coiffe de mousseline est dite « battant l’œil »

Une bastidane au XVIIIe siècle en casaquin et jupe piquée en indiennes

Le casaquin est aussi une indienne imitant les soieries turques

Mouchoir de cou dit en « Jamdani » et le casaquin au motif de fleurs des Indes

La jeune femme de l’époque Empire est vêtue d’une robe en indienne à fond jaune avec un mouchoir de cou en gaze brodée au point de Beauvais

La jeune femme Empire en robe d’indienne – Vers 1815

Le fond de la coiffe en lin fin s’agrémente d’un volant de mousseline bordé d’une dentelle au fuseau

L’étole en crêpe jaune à motifs de fleurs s’orne de franges en soie

La jupe piquée de la bouquetière est une indienne à fond jaune dont les motifs polychromes en imitation des tissages moghols sont dits « bâtons rompus », son caraco est aussi une indienne à dessins de chevrons ainsi que celle qui, imprimée à la planche, orne son mouchoir de cou

La bouquetière en caraco, jupe et petite cape en indiennes – Vers 1825

Le tablier est une indienne marron tandis que la petite cape dite « de visite » est également une indienne dite « ramoneur » du répertoire d’Oberkampf imprimée à Jouy, aux fleurs multicolores sur un fond indigo

La coiffe est un béguin au fond en fine toile de lin ornée d’un volant en gaze festonné

La jupe piquée et le caraco de la poissonnière sont des indiennes dites « ramoneur » ou « bonnes herbes », le mouchoir de cou à carreaux violets fut imprimé à Rouen tandis que le tablier de travail en cotonnine (chaîne de coton, trame de lin) recycle une voile de bateau

Poissonnière de l’époque Louis-Philippe en caraco et jupe piquée en indienne – Vers 1830

De petites fleurs à dominante rouge sur fond indigo parsèment la jupe piquée en indienne de la marchande d’oranges, tandis que le caraco en indienne imprimée de branches de corail dite « bâtons rompus » s’impose par d’imposantes manches gigot taillées dans le biais

La marchande d’oranges en jupe piquée, caraco et mouchoir de cou en indiennes – Vers 1835

Un mouchoir de cou en indienne imprimé à la planche s’ornemente de fleurs des Indes polychromes sur fond indigo, la coiffe dite « à la frégate » est en organdi et dentelle de Valencienne

Le mouchoir de cou en indienne imprimée à la planche se rehausse de « boteh » (fleur indienne stylisée) dans les écoinçons

La jupe de deuil en indienne à fond beige parsemée de fleurs de lys noires d’une jeune femme royaliste s’accompagne d’un tablier en étamine noire ornée de boteh brochés et d’un caraco en indienne imprimée au rouleau de cuivre de fins vermicules imitant la mousse et les lichens

Jeune femme royaliste légitimiste en jupe piquée de deuil (après la mort de Charles X) – Vers 1836

Le mouchoir de cou en coton blanc imprimé à la planche comporte une frise noire de petites fleurs et la coiffe de deuil au ruban de soie noire est en mousseline des Indes brodée au point de Beauvais

Le corset sous le caraco en coutil de coton écru se révèle être un tissage domestique du XVIIIe siècle

La robe de l’artisane en indienne émaillée de petits bouquets de roses et de myosotis sur fond manganèse cache la jupe de dessous en indienne sur fond blanc au semis de roses et de boteh

Une artisane en robe piquée dite « d’artisane » en indienne – Vers 1850

Le mouchoir de cou imprimé à la planche de motifs floraux roses et rouges s’accompagne d’une coiffe à deux longs pans de dentelles de Valencienne et de Malines

Le châle en étamine de laine sur fond blanc possède des motifs de fleurs rouges carminés

Des courtepointes piquées des XVIIIe et XIXe siècles s’afficheront dans le prochain article

NB – Suite à la réflexion de l’Association en commentaire ci-dessous

L’Association « Trésors, patrimoine et étoffes à Marseille »

8 bis Chemin de la Baume Loubière

Château-Gombert 13013 Marseille

édite un opuscule dont sont tirées les légendes illustrant mes photos

Je précise en outre que les photos sur ce salon grand public étaient autorisées

Pour soutenir cette association j’ai acheté leur publication