Salon « l’Aiguille en fête » 2015 – Au fil de l’Orient – Les Pojagi de Corée

Paris – Salon l’Aiguille en fête – III – 2015

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La Corée était représentée par quelques Bojagi (ou Pojagi selon la prononciation habituelle) de Mme Yangsook Choi, artiste coréenne invitée depuis quelque temps à exposer ses œuvres et à donner des cours en France, dans les Salons de loisirs créatifs

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Yangsook Choi – Lotus
Pojagi en ramie – Teinture en indigo

 Les Bojagi se rencontrent dans la culture coréenne depuis le Xe siècle environ et servaient, en l’absence de meubles de rangements, à masquer les objets inesthétiques, puis petit à petit ils vinrent à assumer une fonction de protection des effets personnels

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Yangsook Choi – Blue Word IV
Pojagi en ramie – Teinture en indigo

Faits de pièces de soie assemblées à la manière d’un patchwork, enrichis de broderies comme symboles de bon augure ou de lignes de points décoratifs, les Pojagi remplissaient la fonction, dans les classes aristocratiques et sacerdotales, de présenter avec raffinement lors des cérémonies tributs, récompenses ou encore les cadeaux lors des mariages ou des funérailles des gens de condition

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Détail – Ramie teinte en différentes nuances d’indigo

Confectionnés en chanvre ou en ramie, les Pojagi indispensables éléments parmi les classes populaires, servaient à protéger la literie, d’où les grands cordons cousus aux angles, à transporter des objets et des vêtements, à emballer des effets, ou encore à préserver argent et documents précieux

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Yangsook Choi – Blue Word IV – Détail
Pojagi en ramie – Teinture en indigo

La même fonction de protection des mets contenus dans de la vaisselle était obtenue en revanche avec des papiers huilés, matière remplacée peu à peu par des tissus colorés

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Yangsook Choi – Crossover
Pojagi en soies, anciennement constitué de chutes récupérées après la couture du Hanbok, le costume féminin

Cette pratique, perdue au fil des temps troublés vécus par la Corée tout au long du XXe siècle, se retrouve vivifiée actuellement par des artistes sensibles aux traditions de leur pays

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Détail – Soies coréennes unies et damassées
Coutures en surjet puis rabattues à la main avec de tous petits points réguliers
Trio de points décoratifs soulignant les bordures

Redécouvertes d’un travail minutieux pour des copies d’exemplaires anciens ou créations de nouveaux modèles, les artistes s’affranchissent des règles, jouent avec leur sens de la couleur, leur imagination pour placer les étoffes ou tout simplement se laissent guider par le hasard !

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Yangsook Choi – Pojagi
Assemblage de différents coloris de ramie

Actuellement, les Pojagi les plus courants, les Yemulbo, ont la même fonction que les Furoshiki du Japon, ils servent à emballer des petits objets et à offrir des présents, mais à la différence du Japon, « l’emballage » coréen est laissé avec le cadeau  !

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Détail – Teinture de la ramie dans une même gamme de coloris « naturels »

Contrairement aux informations erronées et constamment relayées, les Pojagi n’ont jamais été confectionnés en lin (matière inconnue en Extrême Orient jusqu’au milieu du XXe siècle) et ne sont pas « aussi » japonais !

De même les Pojagi des Américaines ne sont que des pièces placées « à la manière de » cousues à la machine et exempt de la merveilleuse transparence des modèles coréens, reflets d’une civilisation raffinée et unique

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Paris – Salon l’Aiguille en fête – 2015 :
I – Le Salon
II – Expositions « Au fil de l’Orient » – Les kimonos d’enfants
III – Expositions « Au fil de l’Orient » Les Pojagi de Corée
IV – Expositions « Au fil de l’Orient » Broderies de la Chine et de l’Inde
V – Expositions « Au fil de l’Orient » – Des minorités chinoises aux Ouzbek