Kanazawa – Kenroku-en – II –

Après un grand incendie en 1631, un canal fut creusé l’année suivante afin d’alimenter en eau le château et la ville de Kanazawa

La rivière alimentée en eau par un canal amenant l’eau des montagnes

Le canal capte l’eau d’une grande rivière et sur onze kilomètres achemine cette eau jusqu’au Kenroku-en

Hisago ike – L’étang ancien
L’étrange et incongru parapluie au centre est destiné à la protection des promeneurs lors d’une averse soudaine !

A l’origine, le jardin s’est déployé autour d’un petit étang comportant deux îles

Hisago ike – La pièce d’eau du jardin ancien avec sa cascade et sa lanterne

L’étang tire son nom du motif de gourde que forment ses contours !

Hisago ike – Miyoshi-an, restaurant traditionnel japonais datant de l’ère Meiji au bord de l’étang
La lumière du coucher du soleil !

Kasumiga ike, le grand étang creusé en 1837 s’étend sur une superficie de 5 800mètres carrés, en revanche il est peu profond !

Shakkei – Le paysage « emprunté » au bord de l’étang
Les montagnes au loin prolongent l’étendue du jardin
Lanterne de forme ramassée dite « pour regarder la neige »

La fontaine, près de l’étang, résulte de la pression naturelle résultant de la différence de niveau de l’eau entre les parties de l’étang

Cette fontaine fut envisagée en 1861 comme un essai avant une installation pérenne dans la cour du château, projet finalement abandonné

La fontaine restée en l’état dans le jardin compte comme la plus ancienne du Japon !

Funsui – Le jet d’eau s’élève à une hauteur de 3,50 mètres

Un pont ancien formé de pierres plates permettait autrefois de franchir la rivière

Gankô bashi – Pont tirant son nom de Gankô, les oies

Les onze pierres disposées sur le lit de la rivière et se chevauchant légèrement suggèrent un envol d’oies sauvages

Les pierres très usées par le temps ne permettent plus la traversée !

Gankô bashi – Chaque pierre emprunte aussi la forme de Kikkô, la carapace de tortue

Kasumiga ike, le grand étang comporte une grande île en son milieu

L’île en principe reste inviolée

Elle est sensée représenter le mont Horai, séjour des Immortels dans la mythologie chinoise

Pagode de style chinois sur l’île
Un héron cendré guettait sa pitance en cette belle soirée d’automne

Nombre de lanternes émaillent le jardin mais une seule fait la renommée de Kenroku-en

Kotojitôrô – Lanterne sur le bord au nord de l’étang
Le pont en pierre taillée porte le nom de Niji bashi, le pont de l’arc-en-ciel !

Cette lanterne dite « du bord de l’eau » possède une caractéristique très particulière car ses « pieds » arqués sont d’inégales longueurs ! Si l’un repose sur terre, l’autre mesurant 2 mètres de long s’ancre dans l’eau

Kotoji tôrô – Grande lanterne au chapeau et au foyer de forme hexagonale de 2,70 mètres de haut

Cette lanterne doit son nom à sa ressemblance avec les chevalets en ivoire sur lesquels repose le koto, « harpe japonaise », instrument de musique du style cithare à treize cordes

Plaque d’égout dans la ville de Kanazawa

Des lanternes plus rustiques ont aussi leur charme !

Lanterne dite « de montagne »

La popularité de Kenroku-en vient de la pratique unique de protéger les grands pins des intempéries de l’hiver, pins venant à l’origine de la région du lac Biwa et qui furent acclimatés dans ce jardin depuis 500 ans

Karasaki matsu – Grands et vieux pins qui font la renommée de Kenroku-en

A partir de la fin du mois d’octobre, des jardiniers déploient de longues cordes qu’ils suspendent au sommet des arbres afin de les déployer « en forme de parapluie »

Yukitsuri – Les cordages sont installées

La région de Kanazawa reçoit de fortes neiges pendant l’hiver, cet haubanage est un dispositif évitant que celle-ci ne s’accumule sur les arbres et les fragilise

Les cordes de paille sont déroulées
Savant mais fragile équilibre pour monter au sommet des arbres !

Nous visitâmes le jardin le 30 octobre, et ce jour-là, les jardiniers s’affairaient pour être prêts le 1er novembre

Toujours plus haut !

Par conséquent, à 2 jours près, nous aurions pu assister au déploiement !

Yukitsuri – Photo empruntée sur le site et avec la permission de la préfecture d’Ishikawa

Petit souvenir de Kenroku-en !

Noren – Rideau de porte avec les célèbres Yukitsuri !

La fin d’après-midi s’approchant, impossible de résister à l’offre de pâtisseries vendues dans le jardin

Petits gâteaux traditionnels mais avec le logo de Kenroku-en quand même !
Riz mochi parfumé eu matcha, le thé vert, fourrés d’Azuki, pâte de haricots rouges sucrée

Impossible de résister non plus à compléter la collection avec un autre Maneki neko !

Mais cette fois il est en porcelaine de Kutani, artisanat phare de la préfecture d’Ishikawa

Maintenant en Bretagne !

L’eau, la rivière et l’étang sont devenus les éléments centraux du jardin reléguant en arrière plan un petit nombre de constructions secondaires

Uchihashi-tei – Maison de thé
Les piliers en pierre qui soutiennent la structure semblent flotter sur l’eau

Un pavillon s’avance sur l’étang construit sur pilotis sur quelques belles pierres servant de fondation aux piliers de soutien

Uchihashi-tei – Au bord de l’étang

Ancienne maison de thé installée dans un autre jardin autrefois …

Uchihashi-tei – Entrée du pavillon de thé
Très petite porte « où l’on se baisse »

… elle fut déplacée et installée au Kenroku-en en 1874 à la fin de l’époque Edo

Uchihashi-tei – En fin d’après-midi
Détail de la façade

Dans la ville, se rencontrent des rappels constants aux Yukitsuri, l’image emblématique du jardin !

Soir dans la ville de Kanazawa – Décoration de fin d’année

Le jardin abrite aussi quelques pavillons de thé ! Dans le prochain article …