Paris – Musée du Quai Branly – III –
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Des valeurs martiales de force et de volonté des Samurai impliquant aussi les idéaux de courage et de loyauté avec comme corollaire la soumission jusqu’à la mort…
…Ne subsista plus, de ces vertus chevaleresques, en temps de paix, qu’une abstraction intellectuelle le Bushido, le code des guerriers qui en résumait l’éthique
Le temps de paix, imposée au début du XVIIe siècle, favorisa les récits illustrés et autres chroniques mythiques mettant en scène de façon souvent nostalgique ces turbulents guerriers
Les combats ayant lieu entre archers à cheval, les montures eurent une importance essentielle dans la stratégie militaire
Aux simples protections en tissus épais à franges et à pompons des débuts succéda une véritable armure pour les chevaux au moments des guerres les plus importantes
Mais en temps de paix, au début de l’époque Edo, les armures des chevaux devinrent luxueuses et sophistiquées afin d’être exhibées lors des cortèges de parade
Les Sashimono, les étendards attachés au dos des armures, souvent décorés du blason du clan guerrier, avaient pour but de favoriser l’identification des soldats
Les tambours de guerre destinés à transmettre les ordres aux troupes sur le champ de bataille, n’étaient pas dénués de raffinement
Les Jinbaori, manteaux portés au-dessus des armures sur le champ de bataille tirent leur origine au début du XVIe siècle des vêtements portugais et espagnols nouvellement introduits au Japon
Ils étaient faits de drap de laine européens importés, les tissus de laine étant inconnus au Japon à cette époque
Ils étaient habituellement décorés de pièces de velours, doublés de brocart de soie et souvent agrémentés de plumes
Dans le dos figuraient les Mon, blasons ou armoiries des chefs de guerre
Les Jinbaori confectionnés en cuir étaient peu fréquents car les cuirs utilisés pour les éléments d’armures provenaient essentiellement des peaux douces et solides de daim ou de cerf
Des capes en tissu épais de laine importée d’Europe tentaient de servir efficacement de protection au moment des incendies
Les « Mon » ou blasons du clan guerrier caractérisent les capes, comme tout l’armement
Hitatare, le vêtement porté en dessous de l’armure était aussi raffiné que pratique…
… composé d’une veste aux petites manches resserrées et d’un pantalon bouffant permettant une grande liberté de mouvement
Les poupées représentant des chefs de guerre et samurai célèbres ont toujours été en faveur parmi l’aristocratie guerrière
C’est ce genre de poupées que l’on dressait sur une estrade au moment de la fête des garçons le 5 avril
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I – Les armures
II – Les casques et les masques de guerre
III – Les textiles