Autour du château

Voyage d’automne à Nihonmatsu

Japon – Voyage d’automne 2012
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Les  nombreuses personnes qui vivaient dans le château avaient un besoin essentiel en eau pour l’alimentation, les tâches quotidiennes mais aussi pour remplir les douves ainsi rendues infranchissables pour un ennemi potentiel

L’eau sourd par une cascade en haut de la colline…

Le château de Nihonmatsu n’étant pas un château de plaine, l’accès à la rivière était plus que périlleux

…et resurgit plus bas alimentant l’étang

Aussi, au début de l’époque Edo, les sources qui jaillissaient du mont Adatara proche d’une quinzaine de kilomètres furent détournées par la construction d’un canal chargé d’alimenter en eaux constamment renouvelées deux étangs situés en surplomb des bâtiments et qui permirent l’approvisionnement quotidien en eau du château

L’étang en contre-bas

Actuellement, les deux étangs sont toujours alimentés par les sources descendant de la montagne, ils abritent de très grosses carpes et leurs abords ménagent des promenades très agréables, surtout en automne quand les arbres commencent à rougir

Lumière du soir sur l’étang aux carpes

La colline a été aménagée savamment donnant par bien des aspects l’illusion d’un paysage naturel

Petit chemin agreste aux arbustes taillés en moutonnement

La main de l’homme s’y est faite discrète bien que le cheminement en montant soit balisé par des dalles de pierres plates et des barrières en bambous

Vue sur la ville de Nihonmatsu en contrebas

A mi-chemin, une halte pour le repos a été prévu, sur un petit espace plat se trouve une grande cabane en bois coiffée de chaume

A mi-chemin de la montée, un repos bienvenu

Tout à fait bucolique, semblable aux maisons paysannes, avec son toit de chaume descendant bas sur un auvent protégeant un plancher de bois où il est agréable de s’asseoir pour souffler un peu avant de poursuivre la promenade

Cabane hermétiquement close, hélas !

La montée depuis la ville est trop importante pour qu’elle fasse fonction de maison de thé, plutôt un ermitage protégée par de grands et vieux pins

Matsu, grands pins plus que centenaires

Le nom du pavillon pourrait se traduire de façon tout à fait approprié par « Le délassement de l’esprit »

Retraite pour oublier ses soucis

Du chaume pour le toit….

…et du bois et du bambou pour la légère structure

Poursuivant notre ascension bien modeste, nous rencontrons dans une clairière un pin en forme de parapluie

Situé autrefois dans l’enceinte du château, cet arbre de 300 ans légèrement encombrant s’est vu déplacé plusieurs fois pour finir par reprendre racine beaucoup plus haut sur la colline

Kasamatsu – Pin en forme de parasol d’une envergure de 14 mètres

Le haut de la colline est consacré aux dieux du Japon avec un petit sanctuaire shintoïste qui règne sans partage sur ce site naturel d’un calme parfait

Hokora – Petit sanctuaire bâti en bois de Hinoki cyprès japonais

Je ne sais quel Kami descend de temps en temps dans cet asile, sûrement un esprit de la forêt, un Kami de rang inférieur mais à qui on rend un culte dans cet espace sacré

De style traditionnel avec un toit en tuiles rouges largement débordant sur le pignon

L’atmosphère était sereine, simplement rythmée par des chants d’oiseaux, sans les croassements énergiques des corbeaux qui prospèrent au Japon, un peu plus chaque année

Montés sur pilotis, les sanctuaires shinto Hokora sont toujours fermés, la prière se fait, ici, au pied de l’escalier

Quatre petits personnages assis en pierre semblent monter la garde, j’avoue n’avoir jamais vu ce genre de figures humaines dans un sanctuaire shinto, où en général, les Kami ne sont pas représentés

On se concilie les génies tutélaires avec une petite obole

On nettoie et on purifie le lieu, avant la venue de l’esprit d’un Kami dans son sanctuaire, généralement à date fixe mais je pense que la descente n’était pas pour cet automne !

Au pied du petit temple

Le quartier près du château conserve encore quelques maisons anciennes ou de style ancien où le bois est omniprésent, demeures cachées d’habitude par des portails clos

Ancienne maison au portail imposant

Dans ce même quartier, les plaques d’égout, souvent illustrées au Japon, témoignent de l’attention portée par les Japonais à la nature et au rythme des saisons

Du Sakura … Le cerisier fêté au printemps…

…au Kiku – Le chrysanthème fêté en automne

Les magasins dans la ville de Nihonmatsu ne brillent pas par leur modernité, mais cependant quelques boutiques ont l’air très florissantes, ce sont celles qui proposent derrière leur vitrine alléchante des gâteaux et des confiseries

Il faut dire que s’offrir des boîtes de gâteaux, en toutes occasions, est un passe-temps fort apprécié de la majorité des Japonais !

Le thème de l’automne décliné dans la vitrine d’un pâtissier

La ville de Nihonmatsu se situe à 80 km de la centrale nucléaire accidentée Dai ichi de Fukushima…

La radioactivité naturelle est comprise de 0,3 à 0,5 sievert par heure, on estime acceptable 1 sievert/h en cas d’émissions inhabituelles à condition que l’exposition ne soit pas prolongée…

La ville de Nihonmatsu, au loin le cône parfait du mont Adatara, volcan toujours actif

La promenade de ce jour là était pourtant idyllique…
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Japon – Voyage d’automne 2012 :
I – De Tokyo à Nihonmatsu
II – Nihonmatsu – Le festival des chrysanthèmes
III – Nihonmatsu – Le château
IV – Autour du château de Nihonmatsu
V – De Niigata à Aizu-Wakamatsu
VI Aizu Momen – Les tissus à rayures d’Aizu