Voyage d’été à Hikone
Quittant Hachinohé, nous profitons du trajet en train qui longe les vertes rizières à perte de vue…Les régions centrales du Tohôku font partie du grenier à riz du Japon
Il est quasiment impossible au Japon de prendre le train sans se munir d’un « O Bento » un en-cas vendu dans toutes les gares et dans les trains, collations toujours différentes car proposant les spécialités des régions traversées
Artistiquement présenté, un Bento se savoure d’abord avec les yeux avant de le dévorer !
Ces Bento, soigneusement présentés dans des boîtes en bois léger ou maintenant plus souvent en carton plastifié, forment un repas léger et très souvent délicieux
Le train à peine ébranlé, beaucoup de voyageurs commencent, dans le bruit caractéristique des emballages ôtés, à manger leur Bento sans plus attendre, il faut dire que cela reste un grand plaisir des voyages !
Nous arrivons à Hikone à 18 heures sous une chaleur moite et avec une température dépassant toujours les 30° et le temps d’arriver à l’hôtel, la nuit commence à tomber
Au sortir de la gare, le chef de guerre, seigneur de Hikone, le redoutable Naokatsu du clan des Î ou Ii (difficile en français, un Î prolongé) en tenue martiale nous accueille sur son ancien domaine
Ironie de l’histoire, son descendant, 18ème du nom, est un modeste employé aux archives de la ville
Hikone est une petite ville, qui a gardé un quartier ancien avec de belles maisons d’artisans en bois, mais la ville moderne que domine le château perché sur sa colline, est semblable à toutes les villes du Japon avec son inextricable réseau de fils électriques qui anime le ciel au-dessus des toits
Hikone se niche sur la rive du Lac Biwa, le plus grand lac du Japon
La ville dut sa prospérité au contrôle qu’elle exerçait sur le transport lacustre, car dans le Japon historique, les voies d’eau facilitaient beaucoup les échanges commerciaux
La nuit tout à fait tombée, il nous a fallu rechercher un endroit pour nous restaurer, si possible avec de l’air climatisé, il faisait tellement chaud encore…
…Nous trouvâmes un petit restaurant fréquenté par les employés, les Salarymen du quartier, qui viennent pour boire et se détendre après leur journée de travail
Tout était fait maison et n’avait pas le goût « fabrication industrielle » de l’agro-alimentaire que l’on trouve de plus en plus fréquemment dans les grandes villes
Hélas, il arrive de plus en plus souvent de mal manger au Japon, ce qui était extrêmement rare il y a encore une dizaines d’années, même dans les endroits touristiques
Les mauvaises surprises nous ont été surtout réservées à Tokyo…Ce qui sera une autre histoire…