Ce petit quilt d’été en tissus japonais contemporains fut cousu pendant l’été 2019 mais quilté pendant l’été 2020
Il résulte d’un défi amical !
En visite chez une amie quilteuse, je constatai qu’elle était en train de découper des pièces dans des tissus dits de reproduction
Ces tissus, copies plus ou moins fantaisistes des imprimés relevés sur les quilts anciens, sont redessinés par les stars/stylistes du patchwork américain et australien
A chaque saison, les éditeurs de tissus pour le patchwork proposent de grandes gammes toutes faites de ces étoffes destinées à conforter la fièvre acheteuse des quilteuses !
Mon amie destinait ces découpages à des blocs de Nosegay (bouquet) un modèle classique du patchwork qui connut un grand succès dans les années 1930 aux USA, confectionné avec des imprimés bien de leur époque, fleurettes naïves dans des couleurs acidulées sur des fonds blancs ou noirs
Avec l’esprit critique qui me caractérise, je lui fis la remarque que, pour moi, le style des tissus de reproduction ne convenait guère à ce genre de modèle
Mon amie, en riant, me mit alors au défi de faire ce modèle selon mon propre goût
N’ayant que peu d’attirance pour les imprimés des années 1930, je résolus de mettre en œuvre encore une fois les tissus japonais ramenés par mon mari l’année dernière
Il me dessina un patron et je cousis un bloc qui s’avéra décevant, trop grand aux proportions peu harmonieuses avec un placement des tissus trop brouillon
Il se remit donc à l’ouvrage pour me fournir un bloc plus petit qui me satisfit davantage !
Le tissu de fond vert nuancé, évoquant le feuillage entourant le bouquet est tiré d’un tout petit métrage imprimé de grosses libellules, en le découpant, je suggérai le vol des bestioles par des petits bouts d’ailes visibles de ci de là
Les petits carrés foncés servent à délimiter « les fleurs » en les détachant du fond
Je fis quelques blocs avant que ma fille ne décréta que l’ouvrage était vraiment trop kitsch et bien éloigné de mon style habituel !
Piquée au vif, je résolus d’accentuer encore ce côté kitsch en réunissant les blocs achevés avec des bandes d’un imprimé assez provocant !
Je ne voulus pas pousser le bouchon trop loin, aussi me suis-je contentée d’exécuter neuf blocs en tout et pour tout !
Tout le quilting réalisé en fils à coudre nuancés, souligne le modèle du bouquet et le milieu de chaque fleur
Maintenant que le quilt est achevé, ma fille pourtant peu enthousiaste auparavant, se voit bien en devenir la détentrice !