Quilt aux minis hexagones
Vivre dans une petite ville à la campagne permet, en étant très proche de la nature, de participer au rythme des saisons de façon plus prégnante que si je fusse rester à me promener dans les squares de la capitale !
Depuis trois décennies d’achats de tissus destinés au patchwork, le plus souvent de seconde main vu mes finances limitées, mes étagères croulent sous des assortiments de Fat Quarter plutôt destinés aux Scraps Quilts, mes ouvrages de prédilection
il y a déjà plusieurs années que je décidai de ne plus acheter ce genre d’étoffes exception faite pour les Liberty dont j’aime le style à l’anglaise si plaisamment désuet
Confectionner de grands quilts avec beaucoup de tissus différents alimente par la même occasion les boîtes de chutes car je garde le moindre petit morceau tombé des ciseaux
Malgré le nombre si peu raisonnable de ces grands coupons, j’ai une prédilection particulière pour travailler avec de tout petits morceaux de tissus et plus la gamme de couleurs et d’imprimés est large plus ma satisfaction est grande!
Sans idée préconçue, j’ai commencé avec ces chutes à coudre de petits hexagones de 1,5 cm de côté aux couleurs variées en forme de fleurs, six pétales autour d’un centre jaune, travail assez rapide qui me servit de dérivatif au moment où je devais changer de vie
J’en accumulai ainsi quelques centaines.en piochant dans les boîtes de façon presque machinale au début du travail
Au moment d’assembler ces petits blocs entre eux, je les regroupai par couleurs dominantes et finalement l’idée de transcrire une saison s’imposa de façon évidente
Les teintes claires figurèrent l’idée d’un printemps puis l’été se mit aux roses et rouges soutenus, l’automne tira profit des beiges et marrons quant à l’hiver toutes les teintes les plus foncées lui convinrent
Une fois que le choix des couleurs fut décidé, coudre les « hexagones-fleurs » de façon classique les uns à côté des autres ne m’enthousiasma guère !
Et il restait toujours des chutes de chutes ! Alors je les utilisai pour combler les espaces et par la même occasion des teintes vertes furent introduites afin de simuler l’herbe des plate-bandes
Le travail d’assemblage se fit au fur et à mesure sans respecter un ordre de couture logique, couture plutôt désordonnée en bandes le plus souvent mais aussi en incrustant des pièces en tournant autour des blocs déjà en place…
Environ 3000 hexagones de 1,5 cm de côté composèrent ainsi les quatre bandes saisonnières avec le projet de les assembler entre elles
Idée saugrenue que j’abandonnai vite et sans autre idée, je les mis de côté pour quelques mois, travaillant sur d’autres projets
De temps en temps, je regardai les quatre bandes esseulées et je décidai finalement de retenir l’idée des quilts anciens anglais à bandes de chintz
Je me mis à la recherche dans mes réserves du tissu adéquat
A défaut de chintz, et après moult hésitations, désirant rajeunir le modèle dit classique, ce fut une étoffe provençale pour l’ameublement qui convint le mieux, son imprimé assez délicat faisait un contraste intéressant avec l’intrication des bandes d’hexagones
Chaque hexagone mesure 1,5 cm de côté, une bande entière d’hexagones mesure quant à elle 1,70 cm de long
Le quilting assez succinct, contrairement à mon habitude, contourne les dessins de l’imprimé et garde surtout pour but de maintenir le molleton et la doublure de l’ouvrage
Quant aux mini-hexagones, en raison des innombrables marges de couture, seuls quelques centres jaunes reçurent un matelassage léger
Pour finir l’ouvrage avec des bords rectilignes, il fallu bien araser les côtés des hexagones
La doublure, trouvée dans une brocante, est un drap de coton imprimé de fleurs de cerisiers…La nature toujours !