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A début du XIXe siècle, suite à l’épisode du Blocus Continental, la construction d’un canal reliant Nantes à Brest fut mis en œuvre afin d’approvisionner les arsenaux de Brest par l’intérieur des terres plutôt que par la voie exclusivement maritime
Après bien des péripéties, ce ne fut que vers la fin du siècle que cette voie fluviale permit d’acheminer toutes sortes de matériaux et de marchandises jusqu’aux ports de Brest et de Lorient
L’arrivée du chemin de fer, de routes praticables et enfin du barrage hydroélectrique de Guerlédan signa le déclin commercial du canal dont le cours n’est plus consacré, aujourd’hui, qu’à des zones d’activités de loisirs
Lors du creusement du canal à Nantes, le cours de l’Erdre fut détourné, le marais asséché, et les déblais amoncelés donnèrent naissance à l’île de Versailles occupée pendant quelques décennies par diverses activités artisanales liées à la navigation fluviale
Ces activités furent peu à peu abandonnées et l’île, rachetée par la ville de Nantes devint dans les années 1980 un lieu de plaisance abritant la capitainerie du port et la Maison de l’Erdre, des clubs nautiques et de location de bateaux, et surtout un jardin paysager d’inspiration japonaise
Une galerie couverte donne accès à un grand bâtiment construit dans l’esthétique de l’architecture traditionnelle du Japon pour abriter la Maison de l’Erdre qui raconte par des maquettes, des documents anciens et enfin des aquariums d’eau douce la vie et les activités liées au milieu aquatique de la rivière
Le plan général respecte la tradition, recréée au Japon à l’époque moderne, des jardins des grandes demeures aristocratiques où le bâtiment principal harmonieusement intégré favorise la contemplation de la nature en toute saison
Le jardin intérieur de la Maison de l’Erdre, entouré de vitres sur ses quatre côtés, s’inspire des jardins minéraux de sable et de pierre des temples zen, jardins conçus pour la méditation
L’eau dans un jardin de style naturel, revêt une grande importance, un étang de forme irrégulière, alimenté par un petit ruisseau se doit de comporter quelques îlots de formes et de tailles différentes, reliés entre eux par des « pas », ici en béton !
Le jardin se souvient des jardins de promenade de l’époque Edo articulé autour d’un plan d’eau où les allées contournant des rochers ménagent différents points de vue
Une colline artificielle plantée de végétaux originaires d’Asie, bambous, cerisiers, érables et pins abrite une cascade qui sourd d’une masse de rochers empilés
Des buissons fleuris de rhododendrons, azalées et camélias bornent le chemin de promenade…
…Dissimulant des barrières en bambou et des lanternes de pierre
L’indispensable petit pont rouge en bois agrémente la promenade
Les jardins paysagers japonais veulent à la fois représenter et symboliser la nature, ainsi comme la symétrie en est bannie, l’illusion qu’aucune volonté humaine n’y a pris part est le but recherché
Les jardins japonais, extrêmement élaborés, obéissent en principe à des règles strictes de géomancie, l’orientation du cours du ruisseau est très important afin de drainer les bonnes énergies et l’arrangement des pierres soigneusement étudié pour contrer les influences maléfiques
Évidemment, le jardin d’inspiration japonaise de Nantes n’est qu’une belle représentation « inspirée », la philosophie bouddhique qui imprègne les jardins authentiquement japonais comme une métaphore du paradis y est naturellement absente
Notre visite matinale de printemps trouvait le jardin désert, à part la présence de quelques habitants fréquentant les lieux humides
Bien que le tramway longeant le jardin à intervalles réguliers, nous rappelait que le cœur de la ville était tout proche, le calme de ce matin nous a dispensé un petit moment de paix en accord avec la nature environnante
Notre petit voyage à Nantes s’achevait enfin…Mais nous emportions de fameux souvenirs culinaires !
Restaurant « Le Fou du Roi » avec une vue imprenable sur le château !
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Retour vers le passé – Musée des Beaux Arts – Passage Pommeraye – La cathédrale
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Le jardin japonais de l’île de Versailles
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Exposition « Pour l’amour du fil » – 2009
Salon « Pour l’amour du fil » – Avril 2013
eh bien je croyais connaître Nantes
merci du reportage…et de l’adresse culinaire !
@ bientôt
Bon Jour
Je suis sûre Ella, que vous connaissiez ce jardin !!!
Belle promenade! Je n’avais aucune idée de ces jardins d’inspiration japonaise en Loire Atlantique.Je n’ai vu que le jardin Albert Kahn,un tout petit bout de jardin »zen » dans le parc des Missions étrangères (rue de Babylone,il me semble) et dans la Drôme le jardin créé par Eric Borja,auteur d’un joli livre sur la question.Si vous(vous: les lectrices de ce blog) en connaissez d’autres, faites le savoir SVP:ces jardins sont très attirants, sans que je sache vraiment expliquer pourquoi…
En tout cas, merci Marie Claude ,pour tous ces horizons ouverts à notre curiosité et à notre amour du Beau.
Le jardin de l’UNESCO, le jardin du musée Guimet, et rue de Babylone, le cinéma « La Pagode » pavillon construit par Alexandre Marcel aussi pour le directeur du Bon Marché, mais qui a perdu son jardin…Tout cela est d’inspiration japonaise…Mais il doit y en avoir bien d’autres
Il y a un jardin Japonais dans le parc Compans-Caffarelli à Toulouse. Venez le voir, il est joli, et faites-nous en la description sur votre blog, c’est très agréable de vous lire et de voir vos photos. J’ai découvert votre site alors que je m’apprêtais à partir au Japon en mars dernier (cela aurait été notre 2e séjour dans ce pays, mais les événements dramatiques nous ont fait reporter notre voyage à l’an prochain…). Je cherchais alors des informations sur les tissus japonais, une amie m’ayant demandé de lui rapporter un tissu « indigo ». Cette info m’intéresse toujours d’ailleurs.
J’ai admiré tous vos quilts (du grand art!) sur votre site, que je me suis « bookmarké », et sur lequel je vais de temps en temps pour voyager un peu avec vous. Si vous venez visiter Toulouse, je serai ravie de vous indiquer des coins sympas et de vous rencontrer.
Michèle
PS: J’ai lu votre reportage sur Aomori, où vous semblez être actuellement. Les habitants n’ont-ils pas souffert du tremblement de terre de mars 2011 dans cette région?
Merci Michèle, pour cette nouvelle adresse à Toulouse que je me ferais le plaisir de visiter, en dehors des périodes de fortes chaleurs estivales !
Un autre de mes lecteurs m’a indiqué le jardin de style japonais installé dans un centre hospitalier à Aincourt dans le Val d’Oise que je ne connaissais pas…
En fait les photos d’Aomori datent des récents séjours passés là-bas, comme j’ai accumulé des milliers de photos, le temps de les classer prend énormément de temps mais comme mon blog ne suit pas l’actualité de toute façon…
La région d’Aomori n’est pas sujette aux tremblements de terre en général, le dernier y a fait quelques dégâts matériels peu considérables
Pour les tissus teints en vrai indigo, c’est difficile à trouver et ils sont réellement chers, mais dans les grandes villes, existent des magasins merceries-loisirs créatifs, généralement sur plusieurs étages où l’on trouve du tissu bleu de style indigo entre autres
Merci pour ces informations, si vous connaissez plus précisément une ou plusieurs adresses à Tokyo (ou Kyoto) de ce type de magasin, indiquez-les moi s’il vous plait.
Michèle
A Tokyo :Yuzawaya au métro Kichijoji (à voir s’il existe toujours)
Et surtout Tomato , métro Nippori « quartier des tissus » 5 ou 6 étages de tissus de toutes sortes mais pas de vrai indigo
A Kyoto : Nomura Tailor House, à peu près la même chose
Michèle, au Japon, d’une année sur l’autre les adresses peuvent changent, donc bien se renseigner avant !
Je n’ai pas beaucoup d’adresses à vous donner car en général, je n’achète que peu de tissus, vu l’héritage familial au Japon !
Quand j’achète des tissus, c’est au hasard des promenades ou encore dans les marchés aux puces, dans les petites villes de province
Mais oui, bien sûr! J’ai vu le jardin de l’UNESCO, il y a quelques années, avec cet »espace de méditation » (quelle expression débile, mais je n’en trouve pas d’autre…) construit par Tadao Ando, je crois.Ce jour là, des japonaises en kimono guidaient les visiteurs, c’était charmant.
J’avoue n’avoir pas vu ce jardin depuis bien longtemps…mais cela devient lassant de montrer patte blanche dans toute circonstance, juste pour jeter un regard à ce jardin
Merci encore,
Michèle