Voyage à Toulouse – Journée de l’Amitié – 2 avril 2012

Voyage à Toulouse

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Un début de printemps parisien exceptionnellement radieux nous incitant à voyager, nous sommes allés passer quelques jours sous le ciel clément du Sud-Ouest

Les cinq heures trente en train qui nous séparent de Toulouse m’ont paru courtes, en compagnie de Schubert dans les oreilles, j’ai profité de cette immobilité forcée pour ajouter de nouvelles petites maisons à mon projet bien engagé

Ne jamais rester inoccupée (Éducation maternelle !)

Mon amie Katell, qui tient le blog « La ruche des quilteuses » devenue depuis peu déléguée de l’Association française de patchwork pour la Haute Garonne m’avait invitée à venir participer à une journée de l’Amitié organisée dans son département

Au cœur du printemps toulousain

A cette occasion j’ai fait connaissance, au cours d’une soirée amicale, des quilteuses qui la secondent avec efficacité dans sa tâche de déléguée

Un décor de table « à la violette » pour un avant-goût pascal

La formidable équipe qui anime le blog « Patchwork sur son 31 »  s’est chargée de l’intendance fort réussie de cette journée à Pibrac, dans la périphérie de Toulouse, afin d’accueillir chaleureusement les nombreuses adhérentes du Sud-Ouest venues au rendez-vous

La dynamique équipe de Haute-Garonne

Devant une assemblée bien indulgente, j’ai expliqué essentiellement ma façon de concevoir le travail de patchwork en détaillant quelques quilts récents que j’avais apportés

Mon dernier quilt mariant les soies japonaises et françaises

J’ai exposé quelques thèmes qui me tiennent à cœur, comme le refus des expositions avec concours obligé, faisant part de mes doutes sur la légitimité des personnes cooptés dans les jurys, parfois dénuées de culture artistique et qui couronnent quelquefois des copies inavouées d’ouvrages publiés !

Ma réflexion sur le « patchwork-business » porté par les diverses revues dont les modèles proposés sont des incitations à acheter des quantités invraisemblables de tissus pour patchwork qui lassent très vite et du matériel-gadget le plus souvent inutile a suscité beaucoup d’acquiescements parmi les personnes présentes

Quilt en cotons anciens japonais (à finir de quilter !)

J’ai essayé d’expliquer que, munie des bases somme toute simples des techniques de couture, chaque personne pouvait se lancer dans un projet personnel, s’affranchissant ainsi des goûts et des diktats des « professeurs » de patchwork qui, bien souvent, n’encouragent pas la créativité de leurs « élèves » en les poussant à toujours recopier les modèles des livres et des revues

Pour moi, respecter les règles sacro-saintes de tant de points obligés au centimètre et se fixer uniquement sur la fameuse roue des couleurs pour choisir son harmonie colorée réfrènent cette envie de liberté créatrice que doit procurer le patchwork tel que je le conçois

Devant la fenêtre mes « Cubes flottants » se donnaient un air de vitrail

J’ai pourfendu l’idée si généralement admise que les tissus américains spécialement conçus pour faire du patchwork n’étaient pas indispensables, que leurs imprimés étaient séduisants certes mais qu’ils pêchaient par une piètre qualité (les fabricants ne les recommandent pas pour confectionner des vêtements !) et que toutes sortes d’étoffes trouvées ici et là donnaient des ouvrages bien plus originaux

Nombre de personnes présentes ont d’ailleurs décidé, à mon exemple, de tailler sans remords dans les cravates à leur disposition, remisées soigneusement depuis des années !

Un rai de lumière contrariant à plaisir mon dessein premier !

A notre époque où transmettre des propos vifs et peu conventionnels est considéré comme choquant, j’ai évidemment froissé des susceptibilités en témoin des personnes qui m’ont fait grise mine, mais en revanche nombre d’approbations m’ont confortée dans l’idée que mon petit discours n’était pas si vain !

Dans le train du retour, encore quelques petites maisons

Le manque de confiance en soi et en ses capacités à créer est naturellement présent dans chacune, tout comme pour moi qui suis loin d’être toujours satisfaite de mon travail, mais arriver à surmonter cette difficulté fait avancer toujours plus loin dans la recherche de la beauté et du pouvoir émotionnel que procure un ouvrage bien personnel
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52 réflexions sur « Voyage à Toulouse – Journée de l’Amitié – 2 avril 2012 »

  1. je suis entièrement de votre avis. aucune créativité dans la copie.
    c’est toujours un réel bonheur de parcourir votre site
    merci de nous faire partager vos émotions et votre travail.

  2. Ma chère Marie-Claude, tu as bien senti le plaisir que tu as procuré aux quilteuses occitanes ! Nous avons ici aussi une bonne cuvée de femmes qui n’en font qu’à leur tête, ou qu’à leur coeur devrais-je plutôt dire, et beaucoup d’autres que tu as sans doute « libérées » de contraintes ou d’idées reçues. L’approche de tes quilts extraordinaires, si différents de ceux que nous avons l’habitude de voir, va sans nul doute donner des idées… Messieurs, effectivement, attention à vos cravates !…

    Un grand merci d’avoir accepté mon invitation, ce fut une Journée de l’Amitié singulière et chaleureuse… comme toi, oserais-je dire !

  3. Merci Marie-Claude pour cet article. Je suis heureuse d’avoir fait votre connaissance, j’ai apprécié votre franchise et je ne verrais sans doute plus le patchwork de la même façon. J’aime beaucoup votre projet « petites maisons ». Moi aussi on m’a appris qu’il ne fallait jamais rester inoccupée. Merci aussi pour vos reportages sur Nantes, j’y serai la semaine prochaine
    Amicalement

  4. Heureuse de vous retrouver sur votre blog, je le suis aussi d’approuver sans réserve votre point de vue sur la création.N’étant pas vraiment quilteuse (je n’ai fait que de toutes petites choses moi-même )je peux cependant constater à quel point tout pousse au conformisme, à commencer par ceux qui font de l’argent avec le besoin de création.Je vois bien chez ma mercière les rayons chargés de cotonnades de piètre qualité, aux coloris criards.Cela ne donne guère envie de passer du temps à un ouvrage.De même pour les revues spécialisées.Je pense que le patchwork pour être beau nécessite en effet une technique , sans laquelle rien de valable ne se fait, et aussi une personnalité, qu’il faut trouver, comme dans toutes les formes d’art .Le doute est indispensable, mais il ne doit pas être paralysant. Difficile équilibre …
    Je profite de cet espace d’expression pour vous redire mon plaisir à regarder de jour en jour arriver le soleil printanier sur vos petites maisons.Merci pour la joie partagée.

    • Ah ! Chère Françoise, quand je feuillette les pléthoriques publications sur le patchwork, le plus souvent elles me tombent des mains, surtout avec la tendance aux « petites merdouilles entièrement faites main » que l’on trouve sur les « marchés d’artisans » un peu partout en toute saison maintenant… Il vaut mieux en rire…La mode finira par passer comme disait très philosophiquement mon amie Katell !
      Je me suis rendu compte, à Toulouse, que beaucoup de quilteuses partageaient mes sentiments et ne se gargarisaient pas des mots de création et d’artiste à tout propos, le bon sens est encore bien partagé, c’est rassurant
      Quant aux petites maisons, ce n’est qu’un amusement que je ne prends pas trop au sérieux, le printemps dans mon imagination est certes plus avenant que l’aigre température actuelle

  5. Pourtant je crois aussi qu’il ne faut pas être trop modeste…certains quilts sont des oeuvres d’art et des créations l’un ne va pas sans l’autre. Les mots « art » et « création » ne sont pas des « gros mots », ils correspondent à des définitions … Je n’ai pas pour ma part de honte à dire que je crée quand je compose quelque chose de A à Z par moi-même, cela dit le résultat peut-être médiocre ou raté ! Et pour dire si c’est « artistique ou pas » je laisse les autres en décider.Sachant que les avis seront souvent à cet égard, diamétralement opposés selon la conception de l’art de celui qui regarde. Je crois aussi que ce qui arrête pas mal de personnes au seuil de la création c’est la peur de gâcher du tissu, peur de « rater », alors qu’il est tellement plus sûr de suivre les modèles et les harmonies des autres. Beaucoup plus ennuyeux aussi en ce qui me concerne et beaucoup moins passionnant… on me dit souvent qu’on préfère avoir un bel ouvrage calqué sur l’oeuvre d’une autre que de faire un truc plus ou moins réussi par soi-même. Pourtant je crois que la « libération » passe par là : oser!

    • Toujours d’accord avec toi, Jacqueline …Difficile, la création, quand on essaie de renouveler les formes géométriques qui sont les bases des patchworks dits traditionnels et qui ont ma préférence
      J’ai vu à la journée de l’Amitié des quilteuses montrant leurs ouvrages issus de modèles de livres et qui faisaient preuve de modestie, ne parlant pas de création, (même si quelques détails et les harmonies étaient différentes) fait assez rare dans le microcosme du patchwork pour le signaler !
      Quant à moi, je n’utilise ce mot qu’avec parcimonie, question d’éducation sans doute
      Mes petits conseils ont-ils insufflé aux quilteuses qui m’ont écoutée patiemment la joie de se lancer et d’oser…Qui sait ?

  6. chère Marie Claude
    je suis si contente qu’enfin vos quilts soient exposés et appréciés j’aspire à les découvrir moi même un jour .En attendant j’adore m’y perdre et rêvasser grâce aux photos de votre Blog

  7. La création est devenu synonyme de « nouveauté », enfin de choses présentées toujours comme « innovantes », alors que bien souvent elles ne le sont que par l’outil ou le produit « magique » qu’on utilise, au mieux par la technique qu’on applique comme une recette à produire du « créatif »,on a répandu l’idée fausse que la géométrie -comme tu sais je n’aime le mot traditionnel pour la désigner- c’était quelque chose comme un réservoir épuisé, que ça ne pouvait donner naissance qu’à des redites, des « reproductions ». Je constate, moi, sur ton site et quelques autres que malgré tous les modèles et les diktats, il est encore et toujours possible d’exprimer dans ces surfaces fascinantes une émotion, une vibration.

    • C’est à nous, justement de prouver que les formes géométriques, utilisées depuis la nuit des temps, peuvent encore et toujours nous servir pour nous exprimer…si on a quelque chose à dire !
      Après, cela reste l’affaire des personnes qui regardent….ou pas…Chacun avec sa sensibilité…J’ai l’impression que les personnes qui me font le plaisir de me lire n’en manque pas !

  8. Merci Marie-Claude pour les jolis moments passés ensemble à Toulouse. Et merci pour les beaux ouvrages que tu as apportés, que j’ai adoré voir « en vrai ». J’espère que le voyage de retour aura été aussi agréable, en compagnie peut-être encore de Schubert … J’aime la symphonie inachevé et les grandes Messes … Et particulièrement dans la Messe en mi bémol majeur un passage où se mêlent et se démêlent deux voix d’hommes et une voix de femme, le « Et incarnatus est ».

    • Merci, Callale, j’ai beaucoup apprécié ta discrétion et ton sens de l’humour, ton travail efficace au sein de l’équipe aussi
      Au retour, j’ai voyagé avec Wagner ! Et avec Jonas Kaufmann, mon chanteur préféré en ce moment , incroyables Lohengrin et Parsifal !
      Je préfère les symphonies de Schubert à ses messes mais surtout j’ai une passion pour ses lieder, Schubert fait partie de mes Viennois préférés !
      Je te souhaite bon courage pour tes projets de patch

    • Merci Liliane de votre intérêt pour mes articles
      Le Dear Jane que j’ai reproduit en 1998 (cela ne me rajeunit pas !) est pour moi une copie incontestablement, c’est la seule d’ailleurs que j’ai faite à l’identique ou presque
      Je pense que la copie est valable pour apprendre les techniques élémentaires de tout art, comme les peintres copiaient leurs devanciers pour s’imprégner de leur manière
      Avec le Dear Jane, on peut apprendre les techniques indispensables de couture, s’habituer au soin et à la minutie de coudre des très petites pièces, s’initier à la patience que demande le patchwork
      Mais quand on a reproduit cet ouvrage de longue haleine, il faut passer à autre chose de plus personnel et laisser libre cours à son imagination…
      C’est pour cela que je m’élève contre « les professeurs » qui maintiennent leurs élèves dans les reproductions de magazines, copies qu’elles utilisent d’ailleurs sans vergogne au lieu d’utiliser leurs propres modèles

  9. Je suis débutante en patchwork et je suis tout à fait d’accord avec vous. Libérons -nous dans la création, nous en sommes toutes capables. Le principal est de se faire plaisir!!
    J’aime beaucoup votre blog et lis tout avec grand intérêt surtout tout ce qui touche au Japon et à ses coutumes. J’ai envoyé votre article sur les Kokeshis à nombre d’amies!!! Ma belle-fille est japonaise et j’aime connaître tout ce qui concerne son pays. C’est maintenant aussi le pays de mon fils car une partie de sa famille est donc japonaise.
    Continuez à nous ravir. J’admire tous vos travaux d’aiguilles.
    SYLVIA

    • Merci Sylvia, je constate en ce moment que beaucoup de personnes partagent mon point de vue ! Il faut quelquefois simplement donner confiance…
      Le patchwork et le Japon nous réunissent donc aussi, j’en suis ravie
      Pour ma part j’essaie d’unir ces deux passions dans mes ouvrages sans vouloir faire des « quilts japonais » évidemment, cela serait ridicule, je reste française avant tout

  10. Bonjour Marie-Claude,

    Comme vous, je préfère de loin les patchwork avec des formes géométriques. Je n’ai pas encore fait grand chose (le premier quilt commencé est toujours en cours et le second est terminé) mais d’emblée j’ai trouvé plus intéressant d’utiliser des soieries d’ameublement que j’avais en quantité et des tissus de confection (des lainages pour costumes d’hommes que j’ai demandés et reçus en quantité chez un tailleur), quitte à utiliser côte à côte des velours assez raides avec de fines soieries. Je trouve que je ne m’en suis pas trop mal sortie et je suis très fière des résultats obtenus.
    Un jour, j’ai cependant acheté des coupons de tissus patchwork « faits pour », en me disant que j’allais faire aussi des travaux/leçons de base, mais je ne les ai pas encore utilisés…

    Amitiés.

    • Mais oui, Catherine, votre ouvrage était absolument magnifique et une preuve éclatante que l’on peut s’affranchir des directives communément admises par les livres et les magazines
      Les tissus faits pour le patchwork existent, tant mieux pour beaucoup de débutantes, mais la démarche de travailler avec d’autres matières est tellement plus passionnante, c’est cela la vérutable essence du patchwork, non ?

  11. Votre intervention lors de cette assemblée a été des plus intéressantes mais je désire vous faire part de mes pensées.
    Je lis souvent votre blog à l’occasion des grands « quilts shows » et je vous entends « critiquer » le travail de certaines grandes créatrices japonaises dont vous dites que leur travail est « kawaï » n’est ce pas….. mais leur recherche sur la couleur est tellement plus belle et apaisante !
    Car vos quilts, par contre, aux couleurs criardes me font mal aux yeux!!
    Il en faut pour tous les goûts , n’est ce pas !!!

    • Merci Lutine, d’avoir pris la peine de me laisser vos impressions qui détonent agréablement sur les commentaires laudatifs que je reçois habituellement
      Je vous reconnais parfaitement le droit de ne pas aimer mon travail, vous êtes certainement une de ces personnes que j’ai choqué malencontreusement par mes prises de position lors de cette journée d’amitié, vous auriez peut-être pu m’en parler de vive voix mais l’écrire ainsi vous met certainement dans la posture du porte-voix des mécontentes auxquelles je reconnais également la faculté d’aimer autre chose que ce que je fais

      Les quilts abondamment copiés des créatrices japonaises utilisent des couleurs « neutres » ce qui reste dans le bon goût généralement admis en Occident (au Japon, on appelle ces couleurs « chic » mot venu d’Europe avec sa notion d’élitisme )
      On se trompe d’ailleurs en pensant que ce qui est connu en France représente la totalité du quilt au Japon, ce n’est qu’une facette mis à la mode par ces quilteuses, en général les couleurs au Japon sont vives, il suffit de voir les subtilités colorées des kimonos (je ne vous donne que cet exemple facile à constater) avec des harmonies de teintes peu habituelles pour nous et qui pourtant sont un régal pour les yeux, enfin pour les personnes qui savent oublier leurs préjugés
      Mais il est bien plus facile d’assembler les couleurs neutres, les recherches d’harmonie sont aisées quand on emploie des couleurs ternes sinon insipides, les beige, les taupes, les bruns ou les bleu et blanc n’ont jamais heurté la sensibilité de personne, mais provoquent un vague ennui peut être en parcourant les expositions pleines de ces quilts « à la façon de »……..
      Quant à moi, je me réfère à ce que je vois au Japon quotidiennement, à ces couleurs criardes que vous n’estimez point et qui heurtent votre délicatesse et vos yeux habitués à de plus subtils raffinements

      Puisque vous me faites l’honneur de me lire, pour ma franchise sans doute qui vous donne matière à vous indigner, vous conviendrez qu’un blog doit refléter les goûts et les idées de celle qui le tient
      Vous vous êtes sans doute aperçue que je ne pratique que peu la langue de bois si fréquente dans le microcosme du patchwork où l’on craint d’indisposer quelque décideuse susceptible de mettre un veto aux désirs d’exposer, ce dont je n’ai cure, vous l’avez compris
      Ce sont donc nos goûts qui diffèrent en matière de patch et de couleurs, en somme ce n’est pas grave, comme dit le bon sens populaire « il faut de tout pour faire un monde »
      Je vous souhaite, chère Lutine, d’avoir l’opportunité de voir beaucoup d’expositions artistiques, de visiter de nombreux musées, enfin tous ces lieux qui donnent la faculté d’apprendre à regarder autrement que ce qui est communément admis
      Je vous souhaite également beaucoup de plaisir renouvelé dans vos travaux d’aiguille

  12. Quelles merveilles tu fais, Marie-Claude !!!!!
    C’est magnifique…….
    Et ca me rappelle une dame que j’ai rencontre dans un logement provisoire de Kesennuma, tres habile en patchwork, toutes ses oeuvres ont disparu dans le tsunami, mais les personnes a qui elle en avait donne lui ont rendu, afin qu’elle puisse avoir quelques unes de ses oeuvres passees….a present, son logement est trop petit pour reprendre vraiment sa passion: elle et son mari n’ont qu’une seule piece de 6 tatamis.
    Bisous de Flo qui va se coucher !

    • Merci, chère Flo, je pense souvent au tragique de ces innombrables vies humaines emportées par le tsunami et aussi à toutes ces merveilles définitivement perdues pendant ces évènements dramatiques
      J’imagine sans peine la tristesse de cette personne et je souhaite qu’elle retrouve bientôt un logement plus spacieux (comme l’ont promis les autorités) afin d’y continuer son activité

    • Au bout de tant d’années de petits travaux, j’en arrive à être complètement imprégnée, à mon insu (mais de mon plein gré !) de ces harmonies à la japonaise que je trouve fascinantes
      Merci, Flo de savoir regarder avec le cœur, souvent plus sensible que les yeux !

  13. Certes il faut de tout pour faire un monde,et les goûts et les couleurs ne se discutent pas .. mais je trouve que le mot « criard » employé par Lutine est inutilement péjoratif,et cela me choque. Même si on n’aime pas les harmonies de Marie-Claude,que je qualifierai, moi plutôt d’intenses, on peut dire qu’on ne les aime pas, ou qu’on préfère des couleurs plus sobres…le penser d’ailleurs suffirait, dénigrer n’apportant jamais rien de bien intéressant à un débat.Pour ma part je préférerai toujours les gens qui prennent des risques en usant de leur propre sens des couleurs plutôt que les maniaques du bon goût qui reproduisent à l’infini ce qui se fait avec le plus parfait conformisme.

  14. Chère Marie-Claude ,
    Oublions ces querelles de clocher ! Continue tes mélanges de subtils contrastes de couleurs vives et de couleurs sombres qui m’envoient des étoiles dans les yeux et dans le coeur .
    Tant pis , si ça ne fonctionne pas pour tout le monde !
    En ce qui me concerne , ayant commencé par copier comme tout le monde , je trouve maintenant beaucoup plus de plaisir à dessiner mes patchworks et à chercher toutes les couleurs .
    Cela me procure quasiment la même exaltation que la musique de Schubert(sonate en si bémol majeur, les impromptus , notturno, quintet pour 2 violons etc…)Je suis une fan de Schubert
    Retenons simplement que seulement 99,9% des adhérentes ont été subjuguées par tes oeuvres et la bonne ambiance de la journée !
    Maïté

    • La prochaine fois on parlera musique, chère Maïté, entre « fan » de Schubert, on se comprendra encore mieux ! N’oublie pas les deux trios, et les lieders aussi…Ah ! Que de bonheur tout en tirant l’aiguille

  15. Sans oublier la « fantaisie » . J’ai toute l’oeuvre de Schubert .
    J’adore tirer l’aiguille ou repasser en écoutant de la musique.
    Je suis en ce moment à fond dans les furoshiki.
    Je pars demain à Nantes avec Callale et Martine et ferai une longue halte au stand de Reiko Kato …

  16. Sans surprise, je suis d’accord -ô combien- avec vous, Marie-Claude, et la très grande majorité des personnes qui se sont exprimées ici. Les beige/pastels fades, la pâmoison devant certaines oeuvres sous prétextes qu’elles émanent de X, Y ou Z, pas pour moi ! J’aime les couleurs denses, vives, qui s’expriment en qq sorte (tombée en amour pour vos cubes flottants). Pour des raisons financières, je n’achète à peu près jamais de revue de patch (la dernière nouveauté est à 12 euros, je crois, une folie !) mais je passe bcp de temps sur internet. Et je n’utilise que des tissus récup achetés dans un Emmaüs (taies, serviettes, nappes, draps, etc voire petits coupons). Une espèce de retour aux sources … qui m’arrange bien.
    Merci Marie-Claude pour votre blog, d’une qualité tout à fait exceptionnelle. C’est toujours un plaisir d’y passer du temps.

    • Merci Evelyne, notre façon d’appréhender le patchwork nous place évidemment en-dehors des modes dictées par les livres et les revues …Et la mode passe vite…Une injonction à toujours plus consommer…Bien loin de l’esprit qui nous anime
      Je suis sûrement moins assidue que vous sur le Net, mais ce biais devient irremplaçable toutefois pour faire des connaissances et des rencontres fort enrichissantes

  17. Pas facile de se lancer sans suivre un modèle, de se faire confiance pour choisir ses couleurs, et d’évaluer soi-même la quantité de tissu requise pour un ouvrage… les magazines ont encore de beaux jours devant eux!
    D’autant qu’à force de voir partout des harmonies gris-taupe-caca-d’oie ou au contraire des broderies kitschissimes, on finirait presque par se laisser persuader qu’on aime ça.
    Pour ma part, pour la couleur, j’essaie d’innover, mais je trouve toujours au bout du compte mes choix trop classiques, trop neutres, sans réussir à y insuffler la touche de force et de fantaisie que j’admire tant chez les autres!
    Quant à choisir d’autres tissus que des cotonnades classiques, j’en rêve, mais je crains les écueils, la soie qui glisse et le lainage trop épais!
    Merci en tout cas de nous montrer que d’autres voies sont possibles…

    • Muriel, je comprends bien vos remarques car ce sont les principaux obstacles de toutes les personnes qui font du patch et qui manifestent, un jour ou l’autre, des velléités d’indépendance
      En ce qui me concerne, j’ai toujours fait preuve en toutes choses d’un état d’esprit indépendant, rétive aux directives communément admises, conseillées ou recommandées en matière de couture, de patch, de cuisine ou d’œuvres artistiques, etc…Les idées véhiculées par ce blog sont miennes et tant pis si elles me valent fréquemment les foudres des bien-pensants et des « bénis oui-oui » !
      En vérité, se libérer du conformisme en général et en patchwork est plus facile que l’on ne pense, il suffit de faire ce que vous aimez vraiment sans tenir compte de votre entourage, des magazines qui dictent la mode du moment et des marchands de tissus qui imposent leur propre choix …Ah ! Quelle belle invention marketing que les « Jelly Rolls » ! Tissus et modèles clés en mains pas exactement conçus pour encourager la création !
      Se tromper évidemment et souvent, ne pas avoir peur de gâcher du tissu, (en patchwork, même les petits bouts sont récupérables !) ne pas se décourager et recommencer…C’est la seule méthode pour apprendre à faire quelque chose de personnel…La touche de force ou de fantaisie que vous semblez apprécier viendra de surcroît ! Ayez confiance en vous !

  18. PS: précision importante, mes ouvrages n’ont d’autre prétention que celle de rajeunir un canapé ou rendre plus douillette une sieste au jardin… aucune ambition « créatrice »!

    • Mais faire ce genre d’ouvrages, même sortis de magazines, si cela vous convient, n’est pas honteux !
      La beauté dont on s’entoure dans le quotidien n’est pas négligeable, cela rend la vie un peu plus acceptable
      La création n’est pas réservée à quelques artistes que l’on nous dit d’admirer et de copier, je pense que le désir de créer est inné chez beaucoup de personnes, lancez-vous !

  19. Moi,vous le savez, je suis une admiratrice inconditionnelle de vos oeuvres, car ce sont bien des oeuvres.Chaque fois j’admire la composition,le choix des tissus , des couleurs qui donnent à chacune de vos créations harmonie , plénitude, élégance et raffinement : »tout vous » en somme !

  20. Bonjour, je viens à l’instant de vous lire, quel plaisir d’exprimer en si jolis phrases ce que je dis depuis que j’ai commencé à faire du patchwork il y a près de 35 ans, Je ne me suis jamais sentie investie du rôle de « professeur » seulement dans celui de transmettre ce que j’avais appris et que je continuais d’apprendre, l’indépendance, l’histoire du patchwork en général , mais surtout donner le pouvoir à chacune des participantes de mon atelier, l’envie d’aller plus loin que le modèle X ou Y,de s’améliorer , l’indépendance dans leur interprètation d’un bloc classique, dans le choix des couleurs qui flattaient leur regard à elle et non celui des autres,
    Alors merci de votre langue non en bois!!!ce genre de langage n’est pas toujours facile à exprimer lorsqu’on se trouve fasse à des personnes auto proclamées « professeurs » et qui souvent n’ont qu’une connaissance du patchwork limitée aux revues et qui font malheureusement encore les beaux jours des dites revues qui palient à leur manque de curiosité
    Je regrette ne de pas avoir assisté à votre conférence

    • Merci, Arlette, de votre contribution aux empêcheuses de quilter en rond !
      Les dérives du microcosme du patchwork avec tous ces artistes ou professeurs encensés suivant la mode du moment…Bah ! Il vaut mieux en rire !Et continuer vaillamment à nous en démarquer

  21. Que de plaisirs en lisant quelques pages de votre blog, d’abord des visites des expos de Nantes, où l’on voit bien sûr toujours le même genre de choses, les mêmes  » Artistes  » qui se trouvent sur la même échelle que Lady Gaga et Catherine Deneuve (sur la leur??), leurs aiguilles à la place des talons aiguilles. J’ ai eu la chance d’aller à Sainte Marie Aux Mines en sept. 2012 (un cadeau de maman!!) Le régal des yeux, soit, mais dans nos magazines à feuilletons perpétuels, on retrouve les mêmes, les styles, les tissus, où se positionner soi-même???
    Je n’ai presque pas pris de cours de patch, allant dans des clubs où on me faisait de gros yeux car je n’utilisai jamais les mêmes gammes de tissus que Madame Toulemonde. Puis j’ai pris la clé des champs, transmettant mon petit savoir à un petit groupe, dans la confidentialité d’un Home Made, fuyant les mondanités, exposant une seule fois à Saint Jean de Luz sur thème libre, un log-cabin verdoyant, reflet de mon environnement!
    J’apprécie beaucoup votre langage et franc-parler, je reviendrais sur le site, allez vous à Nantes cette année? je crois que ma mère y va avec quelques amies de sa région, à bientôt!

    • Eh Bien ! Vous êtes un peu plus radicale que moi ! Mais au fond nos réflexions se rejoignent bien
      Ou comment faire du patchwork en sortant des sentiers battus…
      Sauf que se différencier de la majorité des quilteuses qui se contentent de copier les modèles proposés par les magazines ou de celles qui prétendent innover tout en copiant la peinture contemporaine est chose bien ardue…
      Je suis indignée de constater que moult expositions entretiennent cette ambiguïté et laissent croire à un public non averti que cette activité est remplie « d’artistes » en plaçant sur le même plan les techniciennes et les vraies créatrices !

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