Voyage d’été à Aomori
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Les journées consacrées à explorer les environs proches d’Aomori, nous voient changer à chaque fois d’itinéraire, cette fois nous passons inévitablement devant un sanctuaire Shinto, comme l’indiquent les deux Torii de l’entrée
Le sanctuaire très moderne et vraiment sans charme, fait place aussi dans son enceinte aux représentations bouddhiques selon un syncrétisme habituel au Japon
A l’intérieur de la salle principale, sont exposées des photos jaunies de la famille impériale relatant leur présence à toutes les inaugurations de chrysanthèmes ! Normal dans un tel lieu vu l’ascendance divine du Tennô (l’empereur )
Sur le chemin, petite halte pour revoir le cimetière ancien de la famille, qui bien que coincé maintenant au milieu de la ville, garde suffisamment d’espaces naturels où les chants d’oiseaux renforcent quelque peu l’atmosphère romantique du lieu
Un petit temple bouddhique avec le logement très coquet du Bôzu, le bonze chargé de la fonction sacerdotale, précède le cimetière dans ce vieux village d’Aburakawa, absorbé maintenant dans la grande ville d’Aomori
De très vieux arbres et d’envahissants buissons d’hortensias renforcent l’atmosphère mélancolique de l’enclos
L’endroit n’est pas bien ordonné, les dernières demeures sont rangées dans un ordre aléatoire, mais chaque stèle de pierre prend un minimum de place…
…Tandis que le cimetière nouveau aux portes de la ville offrent aux défunts de grands espaces !
De grandes allées ombragées sont partout accessibles en voiture, l’herbe verdoyante grimpe à l’assaut des monuments de granit bien poli, la vue est dégagée sur les montagnes environnantes, n’étaient les croassements des énormes corbeaux, l’ambiance serait tout à fait bucolique
Les Tanbo, les rizières bien vertes en ce mois d’août s’étendent tout de suite à la sortie d’Aomori et longent la route…
…Les fossés des bords de route abritent des familles de canards qui y cherchent une atmosphère humide, propice à leurs ébats
Les rizières alternent avec de petites zones industrielles aux bâtiments de tôle laissés à l’abandon et pourtant c’est là que cette marchande de glaces attendait une hypothétique clientèle !
Nous partons à l’assaut de Moya yama, (la colline-plateau de Moya) qui culmine à… 553 mètres au-dessus du niveau de la mer
Bien assez élevé pour que la vue plonge sur la ville d’Aomori en contrebas
On peut même détailler facilement les quartiers de la ville …quand ma belle-mère ne s’amuse pas à nous en cacher la vue !
Nous sommes arrivés à Kaya no Chaya, établissement comme il en existe en moyenne montagne, partout au Japon, bâtiment en bois dans le style des antiques fermes campagnardes au toit bien pentu indispensable dans ce pays de neige
L’endroit est renommé pour son thé, sur l’esplanade devant le restaurant, un bassin rustique installé sur une source offre gracieusement du thé à chaque visiteur
Chacun puise le thé chaud à l’aide d’une louche, les petits bols sont ensuite rincés dans l’eau courante de la source
Le thé est bon pour la santé en témoin le malicieux dicton affiché à côté de la source :
– Une tasse de ce thé prolongera votre vie pendant trois ans
– Deux tasses de ce thé prolongeront votre vie pendant six ans
– Trois tasses de ce thé prolongeront votre vie jusqu’à votre mort !
L’établissement propose sa spécialité de Moya Soba, soupe avec des pâtes de sarrasin, mais vend aussi toutes sortes de Senbei, les biscuits de riz soufflé
Chaque région du Japon possède ses Senbei, les variations en sont infinies…
Les Dango sont des gâteaux confectionnés avec du riz mochi (traduit horriblement par riz gluant en Occident !) généralement présentés sur des petites brochettes, dont il existe toutes sortes de variétés aussi…
Les Soba Manjû sont des gâteaux constitués d’une génoise cuite à la vapeur et fourrée avec de l’Anko pâte d’Azuki, des haricots rouges sucrés
Ces gâteaux sont très populaires, ici ce sont des spécialités à la farine de sarrasin mais la quantité d’Anko dont ils sont fourré est le témoin de la générosité des gens d’Aomori !
Comme partout, une boutique contigüe propose un fatras de bibelots touristiques mais aussi quelques objets assez charmants
Hakkoda san, la chaîne de montagnes aux huit sommets dont le plus haut dépasse les 1500 mètres proche d’Aomori, est une destination privilégiée pour faire du ski en raison de neiges abondantes sur la région
A mi hauteur, un nouvel arrêt pour admirer le paysage et pour écouter la chanson de « l’équipe des balayeurs de la neige »
Dans les années 1965, pour le Ier avril, date d’ouverture des 70 km de route entre Aomori et le lac Towada des équipes de 40 personnes devaient déblayer les 7 à 8, voire les 13 mètres de neige accumulés pendant l’hiver…
…les paroles de la chanson écrites à cette occasion ont été mises en musique par Mitsu la tante de mon époux !
Pendant l’été, les vallées sont recouvertes d’un abondante végétation, le vert est partout…
…mais joue souvent à cache cache avec les brumes qui s’effilochent en masquant momentanément le panorama
De l’autre côté du versant, une plaine agricole sans habitations apparentes mais avec des matériaux de constructions abandonnés ici et là…
…Et au milieu de nulle part, au détour de la route, des panneaux marqués « Soba » nous ont intrigués
Là, une espèce de hangar pas bien attrayant et une cabane proposant toujours les soupes avec pâtes de sarrasin
Titillant notre curiosité, le lieu était à connaître, dans le hangar nous avons acheté des légumes maraîchers et des fruits de saison, si les Soba ne nous ont pas retenus, en revanche nous avons rempli nos bouteilles d’eau fraîche issue de la source
Notre escapade avait pour but la visite d’un musée régional à Kuroishi…
…Aux abords de la ville, toujours beaucoup de jardins maraîchers
Impossible de se promener au Japon sans rencontrer un restaurant de Ramen
Celui-ci était bienvenu pour calmer la petite faim de midi, Ramen pas exceptionnel mais servi avec grande gentillesse
Ramen est un plat emprunté à la cuisine chinoise mais adapté au goût des Japonais, le bouillon est généralement fait de porc et aromatisé au Shoyû, la sauce de soja ou au sel ou encore au Miso, une pâte de haricot, celui que l’on préfère
Quelques photos du musée des Arts et Traditions populaires à Kuroishi, enfin celles que je n’ai pas ratées !
D’élégants paniers, spécifiques à la région, faits à partir d’Akébie (Akebia Quinata), plante grimpante ornementale dont les rameaux très souples sont tressés pour la vannerie
Le bois de Hiba, cyprès japonais, l’arbre roi de la région est abondamment utilisé pour toutes sortes d’objets décoratifs
Les forêts de Hiba sont abondantes près d’Aomori, les troncs bien droits des arbres sont appréciés et utilisés notamment pour les poutres maîtresses qui soutiennent les toits des maisons
Un dernier article à venir refermera ce petit voyage à Aomori
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Encore un voyage sans bouger ….et c’est bien agréable !
Merci Jacqueline, la balade se poursuivra…juste le temps de mettre de l’ordre dans mes photos !