Voyage d’automne à Nihonmatsu
Japon – Voyage d’automne 2012
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Nihonmatsu, petite ville provinciale de nos jours, a pourtant connu un passé prestigieux, rempli de faits d’armes, d’histoires d’honneur et de loyauté dont les habitants content à l’envie les souvenirs héroïques
Par cette matinée radieuse, les murs du château étaient éblouissants de blancheur mais les nuages ont vite masqué le bleu du ciel et le gris terne a envahi mes photos !
De l’ancien château Kiri ga jô « le château des brumes » ou encore Hirayama jô, qui dominait la plaine du haut de sa butte à 345 mètres d’altitude, il ne reste pratiquement plus rien…
…que la muraille défensive relevée et une porte d’entrée reconstruite en 1982, mais l’ensemble reste évocateur d’un grand château de gouverneur de province de l’époque Edo
Les dépendances du château et le donjon, construits et remaniés à différentes époques, furent les témoins de la guerre de Boshin qui opposèrent les coalitions des Daimyô (gouverneurs féodaux de province) soutenant le chancelant pouvoir shogunal aux troupes de l’empereur Meiji accédant au pouvoir en 1868
Le sacrifice courageux, par devoir de loyauté féodale, de seize très jeunes Samurai reste une histoire touchante dont se souvient encore, en effigie, l’époque contemporaine
En représailles, le château fut finalement rasé en 1872 après l’abolition par le gouvernement impérial de la féodalité provinciale
La restauration s’inspire fortement de l’architecture des châteaux historiques s’élevant encore dans différentes provinces du Japon
Comme ceux déjà visités lors de derniers séjours dans le Tôhoku à Hirosaki et à Hikone entre autres
Des grands pins majestueux et vieux d’environ 350 ans dominent toujours la colline, seuls rescapés d’une époque glorieuse
Une famille de Daimyô a laissé son nom à la ville contemporaine, Nihonmatsu signifie d’ailleurs deux pins
La colline continue à s’élever au delà du château, les images paisibles n’évoqueront que peu l’histoire guerrière…
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Japon – Voyage d’automne 2012 :
I – De Tokyo à Nihonmatsu
II – Nihonmatsu – Le festival des chrysanthèmes
III – Nihonmatsu – Le château
IV – Autour du château de Nihonmatsu
V – De Niigata à Aizu-Wakamatsu
VI Aizu Momen – Les tissus à rayures d’Aizu
Grâce à toi j’ai appris le mot ‘acrotère’!!!! il est bien beau ce château.
On a, pour cette reconstitution de château, respecté les matériaux à l’ancienne, bois, plâtre enduit de poudre de coquillages pour la blancheur et pierres, mais ce ne sont que des belles façades sans intérieur
A Nagoya au moins, le musée à l’intérieur du château est passionnant…J’y viendrais !
Ma photo préférée:la dernière, avec ces pins vénérables comme dessinés délicatement à l’encre de Chine, sur le ciel pâle…de quoi rêver.Voilà pourquoi j’aime regarder ce blog le matin: il me donne le ton pour la journée.Merci Marie Claude.
Cette photo a été prise vers 16 h à la nuit tombante…nous sommes restés un très long moment à admirer le ciel qui s’assombrissait au-dessus du château, alors qu’autour de nous le brouhaha du festival avait cessé…Je suis heureuse d’être arrivée à matérialiser ce moment de sérénité auquel vous êtes sensible, chère Françoise
Originale l’armure de chrysanthèmes!
Une cuirasse en fleurs et des éventails en guise d’armes….Quelle belle utopie !
Comme le voyage se faisait en automne, j’ai aussi eu la joie de voir des milliers de chrysanthèmes, en pots en armures. Même vu un vieux monsieur tresser celle-ci sur un toit.
Quelqu’un avait mis un commentaire, je crois que c’est une Japonaise que ce sont souvent des associations de personnes âgées qui s’occupent bénévolement de l’entretient des jardins publics. je m’étais dit que ces jardinières avaient l’air bien âgées pour avoir le dos courbé par ce travail.
Ce genre de travail est souvent imposé par les associations de quartier, difficile de s’y soustraire à moins de perdre sa réputation ! D’autres personnes, même âgées, sont payées par la municipalité, difficile de savoir…
Les temples et autres sanctuaires bénéficient d’un bénévolat méticuleux très répandu, chaque brin de mauvaise herbe est arraché, assimilé, peut-être, aux péchés dont on se débarrasse un par un !