Salon « Pour l’amour du fil » 2009

Voyage à Nantes –

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Le premier « Salon Pour l’Amour du fil » organisé par Quiltmania avait lieu à Nantes fin avril 2009

Ce salon ressemblait aux autres manifestations commerciales du même genre avec ses habituels exposants, mais regroupait surtout des stands de fournitures pour le patchwork et la broderie, laissant de côté les bricolages divers appelés communément loisirs créatifs

L’intérêt de cette manifestation, au sous-sol du Palais des Expositions, se trouvait dans différents lieux centrés sur des thèmes particuliers

Je n’ai retenu évidemment que ce qui m’intéressait !

Quilts américains anciens

Quilt américain ancien – Collection Mary Koval

Quilt américain ancien – Collection Mary Koval

Quilt (top seulement) américain ancien – Collection Mary Koval

Quilt américain ancien

Quilts français de style traditionnel

Médaillon de Louise Marie Stipon

Médaillon de Louise Marie Stipon – Détail

Le portant est un peu trop encombrant pour le salon familial ! Dommage !

Les quilts japonais

Suzuko Koseki

La quilteuse Suzuko Koseki se sert beaucoup de tissus très vifs pour créer un style de quilts où la légèreté se marie avec une certaine désinvolture primesautière

J’avoue que ses œuvres sont réjouissantes à regarder, même si mon goût personnel me pousse vers ses ouvrages plus traditionnels

« Passé et présent » – Suzuko Koseki – Soies de kimonos – 190 x 145 cm

Je suis restée en admiration devant son quilt affichant de nombreuses soies provenant de kimonos anciens

Quilt en soie de kimono – Détail

Le style est classique mais le mélange subtil des couleurs restitue un charme très « old Japan »

Susuko Koseki – Quilt en soie de kimono – Détail de la bordure

Les quilts japonais Kawaï

Les œuvres de Yoko Saito, Reiko Kato et de leurs élèves rencontrent un succès extraordinaire tant au Japon qu’à l’étranger

Yoko Saito – Les paniers libres

Les quilteuses sont fascinées par la subtilité du choix des tissus, par le travail minutieux de couture et par l’imagination de ces créatrices

Reiko Kato

Toutefois, ce courant du patchwork assez récent qui s’inspire d’un faux style country américain réinventé dans le seul but de vendre en kit des ouvrages faciles, est bien représentatif de la pensée actuelle au Japon

Détail

Tout ce qui est  mignon, charmant « Kawaï »  est devenu le leitmotiv en matière de création d’une population qui vit sans se donner le mal de réfléchir ! Les icônes de la publicité, les personnages de dessins animés ou de mangas sont devenus des emblèmes d’une société où la  consommation à outrance réduit les individus à n’être que les vecteurs de leur téléphone portable !

« Livre illustré d’animaux » – Megumi Mizuno, élève de Yoko Saito – 216 x 178 cm

Ce genre d’ouvrages réduit les quilts, portés au niveau de l’art par tant d’autres quilteuses, à des représentations enjolivées  et mièvres accessibles à tout un chacun, faciles à comprendre et à reproduire.  Les innombrables livres et kit présentant ce genre d’ouvrages sont vites publiés (avec plein de fautes) il faut vendre avant que la mode versatile les oublie

Yoko Saito

Je reconnais que le soin apporté à la couture et au fini des ouvrages, la patience et la ténacité, sont des qualités éminemment japonaises et qu’elles se démontrent Oh Combien ! dans de beaux ouvrages plus classiques

Détail

Les quilts hollandais

J’aime depuis toujours les textiles des XVIIe et XVIIIe siècle pour leur raffinement et pour la symbolique des motifs imprimés

Chintz hollandais ancien

A Amsterdam, dans la boutique de MMrs De Haan et Wagenmakers, se trouve des reproductions de chintz anciens français et hollandais tellement beaux, que étant donné les prix, je ne peux que rarement me permettre d’en ajouter à ma collection !

Tissu imprimé – Quilté machine

Des objets anciens voisinaient dans le Salon avec les quilts confectionnés avec ces tissus

Costumes avec boutons en argent revêtus pour les fêtes

L’atmosphère évoquait une maison bourgeoise hollandaise pleine d’antiquités précieuses reflétant le passé aventureux de cette nation

Réédition de chintz hollandais

Les quilts formés de petits blocs de Log Cabin en reproduction de chintz hollandais…

Log Cabin – Reproduction de chintz ancien

…prouvent bien la versalité de ce motif si classique…et si apprécié

Log Cabin – Reproduction de chintz ancien

Les quilts de Kaffe Fasset

Pendant les 3 jours que durait ce Salon, Kaffe Fasset tricotait, tricotait…accompagné de son alter égo Brandon Mably et se prêtait complaisamment aux photos que ne manquaient pas de prendre des admiratrices énamourées !

J’ai cédé à la tentation d’immortaliser le grand homme !

Toute sa production était là, l’espace était peut-être un tantinet trop chargée, l’emploi des couleurs si fortes ne se mariant pas trop entre elles, alors que pris individuellement, chaque œuvre démontre le grand talent de ce styliste hors pair

Je le soupçonne de prendre un malin plaisir à savoir qu’il figurerait dans les blogs ! En homme avisé et en bon business man il sait soigner sa publicité !

Sac pour emporter ses achats, dessiné par K.Fasset

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4 réflexions sur « Salon « Pour l’amour du fil » 2009 »

  1. Je l’ai vu à Ste Marie aux Mines en 2010. Il avait aussi édité un cabat.
    Une petite histoire. Un jour, une copine qui habite Londres m’écrit… c’était aux temps des envois postaux… * si cette exposition passe par ton chemin, TU DOIS aller la voir*. Je n’ai pas attendu qu’elle vienne du côté de chez moi. je suis allée à Londres, illico.
    Au VA. Ce que je vois, mon gilet tricoté, là suspendu. C’est fou comme on a tendance à s’approprier le modèle des autres une fois réalisé ! Je découvre que j’avais tricoté un modèle de Kaffe Fasset, sans savoir de qui je tricotais ce modèle pris dans un catalogue. A l’époque je ne créais pas encore mes modèles. Il a fallu en faire beaucoup des autres avant oser se lancer.
    A Londres, je me rappelle d’une vidéo, où, tout en tricotant, il vous disait que tout pouvait être sujet à inspiration, un vieux mur de brique, les céramiques du VA. Il ne s’en ai pas privé, il adore ce musée.
    Pour le modèle du gilet, la laine n’était disponible que dans un seul magasin à Londres. Ensuite, je le tricotais dans le bus en allant travailler chez OMEGA. J’étais l’attraction du matin. C’est aussi à Londres que j’ai découvert que nous, les Suisses ne tricotions pas comme les autres, mais seulement comme les Nordiques et les Allemands. Ma mère que, je crois n’avoir vu tricoter qu’une seule fois, tenais les aiguilles sous le bras. Cela m’avais impressionné pour que je m’en rappelle encore.

    Bon j’arrête cette babillarde ici.

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