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Pour fêter le début de l’automne, après un été studieux consacré à des traductions et au matelassage de deux grands quilts, un petit voyage s’imposait pour nous changer les idées, ce fut l’Auvergne qui fut l’objet de notre choix
Pour moi la route des églises romanes auvergnates et pour mon époux la contemplation des volcans, histoire de lui rappeler son Japon natal !
Notre route commençait à Clermont Ferrand…
259 marches ! pour la montée à la tour de la cathédrale afin de contempler la ville à nos pieds et de bénéficier d’une vue imprenable sur la chaine des volcans
La pierre de lave de Volvic a été beaucoup utilisée pour les constructions anciennes, elle donne à la ville un aspect sombre et austère emprunt de mystère…
La vieille ville de Clermont Ferrand et ses ruelles tortueuses semblant surgir hors du temps
Les hôtels particuliers de la ville ancienne affichent des façades composites mélangeant des éléments disparates, récupération de destructions antérieures comme si les habitants ne pouvaient se résoudre à voir disparaître un pan de leur passé
La ville ancienne n’est pas riante, les façades sévères avec leurs appareillages de grosses pierres, les fenêtres étroites, les portes fermées, les rues encaissées et sinueuses ne laissent rien transparaître de l’animation si vive des quartiers commerçants
D’autres vieilles demeures abritées dans les ruelles murmurent au passant l’histoire d’une époque révolue, pas si lointaine pourtant…
Le nez en l’air, on flâne en s’arrêtant devant les volées d’escaliers armoriés…
…on détaille les superbes sculptures de portes hélas toujours closes sur d’hypothétiques trésors artistiques…
…on se repose près d’une fontaine dont les lions ne rugissent que pour nous rafraîchir…
…on imagine de secrets mystères au fond de ces caves béantes gardées par de gros matous prenant leurs aises sur les bois vermoulus…
La cathédrale recèle des fresques découvertes récemment sous les badigeons des siècles, de rares exemples de peintures murales médiévales pleines de vie et de fureur
La légende raconte que saint Georges en personne est venu à la rescousse des croisés en difficulté pour remporter une bataille décisive
Ce cavalier blanc imaginé par le peintre personnifie l’idéal chevaleresque si cher à la société féodale
Les vicissitudes de l’Histoire laisse quelquefois des témoignages curieux…
Le temps automnal encore très doux nous a permis de déjeuner en terrasse près d’une fontaine dont le bruissement cristallin nous isolait de la rumeur de la ville
Cette première journée auvergnate nous offrait les prémices d’un vagabondage délicieux…
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