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Nous étions curieux de passer une nuit au Grand Hôtel du Mont Dore, hôtel spacieux avec marbres à tous les étages, construit au XIXe siècle pour abriter les curistes de cette station thermale lancée par l’impératrice Eugénie
Nous sommes montés par le premier téléphérique de la journée au sommet du Puy de Sancy, hélas, le brouillard était si dense que l’on ne voyait …rien du tout ! La cabine montait lentement dans un épais nuage cotonneux, même pas la sensation de peur au-dessus du vide…
Ce n’est pas cette fois que nous contemplerons le plus haut sommet du centre de la France
Par les plaisantes départementales, bien entretenues, nous avons traversé l’Artense, et bien qu’il y ait peu d’habitat, nous y avons quand même rencontré de bien charmantes créatures…
Et aussi veaux, vaches…
Des châteaux imposants dominent fièrement la campagne environnante, des châteaux fantômes aussi…anciennes forteresses démantelées par un pouvoir royal voulant affirmer sa prédominance sur les nobliaux locaux » les bandits à particules »
En franchissant « la frontière » entre les deux départements, nous pénétrons dans les monts du Cantal, ce département, qui à lui seul repose sur le site d’un seul et énorme volcan !
Les villages traversés offrent la désolation de maisons hermétiquement closes ou alors abandonnées, éventrées sous le poids des pierres que plus personne ne relève, l’herbe reprenant ses droits finissant d’envahir les moindres recoins
Au détour de la route, il arrive que l’on s’égare dans la cour d’une propriété privée, où des molosses hargneux nous font vite comprendre que ces hameaux ont encore des résidents
En prenant les routes qui sillonnent les Monts du Cantal, la vue est impressionnante sur les hauts plateaux herbeux doù le vent transporte le son des cloches des troupeaux à l’estive Grands horizons, air vivifiant, solitude, tout est d’une stupéfiante beauté
C’est le domaine des vaches dites de Salers, à la robe rouge bouclée, aux yeux de star et aux cornes en forme de lyre
Avec leur port de reine, elles vous toisent mais acceptent de poser pour les photos quand même !
Pour circuler de l’une à l’autre des vallées, il faut obligatoirement emprunter des routes sinueuses et très étroites passant par des cols à haute altitude Il faut vaincre sa peur du vide pour admirer le paysage époustouflant qui se dévoile à chaque virage !
Les volcans ont subi l’érosion des âges, mais au détour de la route, les puys sont toujours impressionnants surtout vu de si près
La pittoresque ville de Salers encore entourée de ses remparts, abrite de beaux hôtels du XVIe siècle, témoins du passé juridique de la ville qui apportait de confortables revenus à la grande bourgeoisie de robe de l’époque
Les maisons, les hôtels historiques ne sont pas riants, la sévérité de leurs murs faits de grosses pierres appareillées, l’austérité de leurs façades démontrent assez le caractère rude de leurs habitants
De beaux hôtels particuliers avec frontons sculptés ou armoriés, tourelles d’angle, toits en poivrière et fenêtres à meneaux
L’église de Salers abrite une très belle Déposition de style bourguignon en pierre polychrome du XVe siècle.
Loin de la foule des touristes qui s’y presse pendant les mois d’été, la visite en ce mois de septembre encore clément permettait de flâner tout à loisir, calmement, en prenant le temps d’échanger avec les Salériens
Oui, nous avons osé manger cette belle viande de Salers peu grasse et persillée, tellement goûteuse et si tendre qu’elle se coupe à la fourchette !
Exception que ce repas carné dans nos habitudes alimentaires plutôt raisonnablement végétariennes , mais nous tenions à faire honneur au savoir-faire des éleveurs de Salers !
En voyage, nous aimons évidemment goûter aux spécialités locales, nous ne pouvions pas passer à côté des « carrés de Salers » biscuits délicieux dont la recette reste secrètement gardée parait-il …
Restaurant : La Diligence, rue du Beffroi, Salers. L’accueil très chaleureux, la cuisine délicieuse et généreuse, l’ambiance, tout y est parfait
Notre nuit en chambres d’hôtes dans une maison du XVIIIe siècle, était fort agréable
Nous avons très bien dormi dans des lits de 200 ans d’âge ! La propriétaire, dame âgée au regard bleu d’enfant espiègle était fort passionnante à écouter nous narrer l’histoire de ses ancêtres
Très bonne adresse pour une halte en chambres d’hôtes: La Maison de la Ronade, place Tyssandier d’Escous, Salers
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