Voyage à Bruxelles
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Le pavillon de briques au toit fantaisiste inspiré de châteaux japonais a été construit, au début du XXe siècle, pour servir de remise aux automobiles des clients du restaurant chinois voisin, mais le projet ayant échoué, le bâtiment fut laissé à l’abandon pendant des décennies
Après sa restauration de 2006, il abrite maintenant le Musée d’art japonais, essentiellement constitué d’œuvres de l’époque Edo
L’espace du musée étant fort réduit, les collections ne sont présentées qu’en alternance
Quelques décorations ont été commandées au Japon toujours pour le cachet authenticité !
Les murs de briques laissés naturels, l’étonnante charpente de bois et l’atmosphère très lumineuse…
…Renforcent la sobriété des objets exposés
Au moment de notre visite, seules des estampes des début et milieu du XXe siècle étaient exposées, œuvres ne bénéficiant toujours pas de l’engouement attaché aux estampes plus anciennes
Ce sont des estampes de Tsuchiya Koitsu, et de Kawase Hasui, artistes prolifiques des périodes Meiji et Taishô…
…mais commençant à ne dessiner ce genre d’estampes que dans les années 1920-1940
Leur style reste dans la mouvance des peintres d’estampes traditionnels…
… Même si ce style séduisant est plutôt mièvre, apparenté aux belles images de cartes postales !
Les paysages qu’ils dessinent jouent avec la lumière, les ambiances, les atmosphères
Le début de leur carrière, d’après leur maître, peintre d’estampes mais aussi caricaturiste Kobayashi Kiyochika, est à mon avis beaucoup plus personnel et intéressant que les jolis tableaux exécutés vers la fin de leur vie
Les armures bien que témoins assez sinistres de l’histoire humaine, démontrent le goût des guerriers pour les armes magnifiques
Au Japon où la recherche du beau était une quête de la vie quotidienne, les arts de la guerre et les arts décoratifs étaient intimement liés et confirment la maîtrise des artistes japonais dans les arts du métal, du cuir et de la laque
La beauté des armures expriment l’austère élégance des rites guerriers de la chevalerie japonaise
Le « tsuba » ou garde de sabre, en plus d’une fonction utilitaire, était un accessoire qui faisait du sabre un objet tout à fait personnel et symbolique
Les « tsubas » forgés, gravés et damasquinés à l’époque Edo deviennent, par la virtuosité des artisans, des objets plus décoratifs qu’utilitaires, en révélant le niveau social de son possesseur
Des céramiques très anciennes… comme la poterie cordée de la civilisation Jomon, avec ses volutes flammées…
…D’autres plus récentes, dont la rusticité sinon l’austérité seront à l’origine de bien des céramiques européennes…
…De précieuses porcelaines …
…de style « Kakiemon » pour le décor
…Des « kakémonos » d’inspiration chinoise mais avec un sens narratif et une expression poétique propre à l’art japonais…
…Où la synthèse entre la spiritualité chinoise et une brillante polychromie, reflet d’une puissance décorative aura donné son identité à cette peinture
Des paravents sur lesquels persiste la grande tradition de la peinture décorative de fleurs et d’oiseaux
Des « inros » ou étuis à médicaments, portés par les hommes à la ceinture de kimono, étaient des objets extrêmement raffinés, souvent de petites œuvres d’art signées par des artistes renommés
La toute nouvelle classe bourgeoise, interdite du port des sabres des samurais, se plaisait à les remplacer par toutes sortes d’accessoires luxueux servant à montrer leur position sociale
Des kimonos plutôt contemporains…
…Avec les œuvres du peintre et teinturier sur kimonos Arai Terutaro, kimonos des années 1960-1980
Inspiration de motifs anciens de l’Inde aux décors de fleurs et d’oiseaux…
…Ou de dessins faits d’après nature au jardin botanique pour cette stylisation de massettes d’étang ou encore motifs presque abstraits d’une palissade de bois…
…Teints avec diverses matières colorantes végétales frottés de poudre d’or
Bien sûr, les spots et leurs reflets obligés ne facilitent pas le travail des photographes amateurs ! Mais on peut s’en amuser !
Quelques jours de visites culturelles passionnantes à Bruxelles…
…En n’ayant garde de ne pas oublier la gastronomie….et la générosité de nos amis belges où une telle salade composée (avec 4 tranches de jambon non industriel bien sûr ! ) est proposée à 11 € ! …
…Ni les bières fraîches, prétextes à un été brûlant…
Merci Bruxelles….A bientôt !
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autres articles «Voyage à Bruxelles»:
1 – Par les rues et les places
2 – La Grand Place
3 – La cathédrale Saint Michel et Sainte Gudule
4 – Musée des Instruments de musique
5 – Le musée d’art ancien
6 – Les musées d’Extrême-Orient
7 – Le plafond de la Tour japonaise
8 – Le pavillon chinois
9 – Le Musée d’art japonais
J’aime beaucoup ces estampes !
Oui Flo, moi aussi, mais en Europe, on ne connaît pas les estampes de la fin du XIXe siècle et encore moins celles du début du XXe siècle !
La prochaine fois que j’irai à Bruxelles, je visiterai ce musée ! J’ignorais son existence mais ton article m’a donné envie d’aller y faire un tour ! Je ne connaissais que le Musée Magritte, que j’avais adoré…
Les expositions, dans ce musée, y sont temporaires, donc vous y verrez autre chose, mais cela vaut la peine d’y aller
Idem !